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DossierCrowdfunding, prêts d'honneur, micro-crédit: ces autres sources de financement

Publié par Julien Ruffet le

1 - Les différentes sources de financement

"Selon la Banque de France, l'obtention pour les TPE de crédits bancaires de financement est passée de 66 % à 74 % entre le troisième trimestre 2018 et le deuxième trimestre 2019 ; et de 85 % à 90 % pour les crédits d'investissement."

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Inutile de nier. Le nombre de crédits bancaires accordés aux sociétés non financières a chuté, et plutôt deux fois qu'une. D'abord dans l'après 2008, avec la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman Brothers et ses conséquences ; puis en 2011 suite à l'émergence de la crise des dettes souveraines. Plus précisément, ce sont surtout les crédits de trésorerie qui ont diminué, et les TPE qui en ont le plus souffert.

Inutile aussi de noircir le bilan. Notamment parce que cette dynamique semble s'inverser depuis un an. Selon la Banque de France, l'obtention pour les TPE de crédits bancaires de financement est passée de 66 % à 74 % entre le troisième trimestre 2018 et le deuxième trimestre 2019 ; et de 85 % à 90 % pour les crédits d'investissement.

Les petits commerçants peuvent aussi se tourner vers d'autres sources de financement, pour remplacer ou compléter un emprunt classique. Le financement participatif par exemple, permet de recueillir des fonds sans autre intermédiaire qu'une plateforme en ligne. En fonction de la plateforme, le système fonctionnera par dons, avec ou sans contrepartie (crowdfunding), par prêt (crowdlending), ou avec une rétribution des investisseurs en capital (crowdequity) ou en redevance.

À cette méthode très en vogue, s'ajoutent au moins six autres systèmes. D'abord les près de 2 000 aides publiques. Ensuite, peuvent être cités les prêts d'honneur. Ils sont accordés pour une création ou une reprise d'entreprise, ou aux entreprises de moins de trois ans, directement à l'entrepreneur, sans garantie ni caution personnelle, et généralement à taux zéro. Autre avantage : un prêt d'honneur offre un gain de crédibilité et peut avoir un effet de levier pour obtenir ensuite un crédit bancaire. Les entreprises ou repreneurs d'entreprise dont l'activité s'exerce en France, ainsi que ceux dont l'affaire a moins de cinq ans, ont aussi la possibilité de demander un micro-crédit professionnel, à condition cette fois qu'ils n'aient pas accès au crédit bancaire. Bon à savoir : les montants, s'ils peuvent atteindre 25 000 €, dépassent rarement 10 000 €, à des taux variant généralement de 5 à 8 %.

Depuis 2015, la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite loi Macron, permet également les prêts inter-entreprises. Les sociétés par actions (SA, SAS ou SARL) peuvent ainsi octroyer des prêts pour deux ans à des micro-entreprises, TPE, PME ou ETI, mais uniquement de façon accessoire par rapport à leur activité principale et si les deux entreprises entretiennent des liens économiques.

Les fonds d'investissement sont une autre solution. Ces actionnaires professionnels prendront une participation en capital pour soutenir une start-up, mais aussi une TPE, PME ou ETI. Sans oublier les business angels, les mécènes de l'entreprenariat, des personnes physiques qui peuvent apporter non seulement de l'argent, mais aussi des conseils et leur carnet d'adresses. Toutefois, ils s'intéressent surtout aux sociétés innovantes en bas âge, en espérant dégager une plus-value intéressante.

Je suis journaliste pour Be a Boss depuis 2020. J'aime y découvrir des parcours et des profils divers et variés. Ainsi, j'anime [...]...

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