Les forces des entreprises à l'export
Elles ont, à 41 %, augmenté leur chiffre d'affaires en 2014. Forces et faiblesses de 800 entreprises exportatrices de Paris et de sa région, propres à inspirer (ou pas) d'autres PME ayant les mêmes ambitions. Des données tirées d'un Observatoire de la CCI Paris Ile-de-France publié en juillet 2015.
Je m'abonne41 % des entreprises franciliennes qui exportent ont augmenté leur chiffre d'affaires en 2014. C'est ce qu'indique l'Observatoire 2015 des PME exportatrices d'Ile-de-France1 de la CCI Paris Ile-de-France publié en juillet 2015. Une performance (+ 4 points par rapport à 2013) qui repose en premier lieu sur la qualité des produits exportés (pour 60 % des entreprises interrogées, c'est l'un de leurs points forts), sur une disponibilité à l'égard des clients (42 %) et sur le caractère innovant, créatif, original, unique des produits (31 %).
En revanche, la "French touch" n'est cité comme point fort que par moins d'une entreprise sur cinq. Reste que "son importance relative croît avec le taux de l'export : point fort pour 21 % des exportateurs réguliers contre 8 % des occasionnels", détaille l'Observatoire.
Prospecter pour réussir
Ce dynamisme à l'export s'appuie également, pour 78 % des entreprises, sur une démarche de prospection active pour s'imposer à l'international. Cela passe notamment par des salons à l'étranger (pour 55 % des sociétés), de la prospection directe via du mailing ou de la communication (44 %) et par la recherche de partenaires (34 %). Cependant, des progrès sont semble-t-il encore à faire puisque 61 % des entreprises interrogées estiment que la prospection de nouveaux clients est un levier sur lequel il faudrait agir pour exporter davantage.
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Pour prospecter, et accomplir les différentes actions nécessaires pour asseoir leur présence à l'international, les sociétés se donnent des moyens humains afin d'être à la hauteur de leurs ambitions. Par exemple, 80 % d'entre elles emploient au moins un salarié dédié à l'export. Les marges de progression portent, cette fois, sur la connaissance des techniques du commerce international (56 %) et la maîtrise des langues étrangères (54 %).
Les entreprises sont par ailleurs 41 % à adapter leur offre à l'export (produit lui-même ou étiquetage) pour se donner toutes les chances de séduire des clients ayant des attentes différentes.
Com' : peut mieux faire
En terme de communication, il ressort de l'Observatoire que 14 % des entreprises ayant des prétentions à l'international n'ont pas (encore) de site Internet, et que 33 % des sites existants sont proposés uniquement en français. "Un handicap certain à l'heure du ''tout numérique" ", souligne la CCI Paris Ile-de-France dans un communiqué.
À cela s'ajoute que les sociétés exportatrices sont encore une minorité (23 %) à s'appuyer sur les médias étrangers pour se faire connaître hors des frontières tricolores. Enfin, celles qui le font privilégient davantage les médias traditionnels (84 %) que les réseaux sociaux (38 %).
1 Enquête réalisée à partir de 800 entretiens téléphoniques menés du 28 janvier au 28 février 2015 dans des entreprises de moins de 5000 salariés (dont la majorité, à savoir 58 %, a en fait moins de 10 salariés), exerçant pour la plupart dans 5 secteurs d'activité : agroalimentaire, biotech, mécanique, services aux entreprises et TIC.