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Semaine de l'Artisanat : 4 TPE qui cartonnent

Publié par Julien van der Feer le
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Il manie avec brio savoir-faire et marketing

Éric Henry n'en finit pas de se faire remarquer par la profession. La raison ? Son goût très prononcé pour la qualité et sa passion peu commune pour la boucherie qu'il tient de son grand-père, abatteur dans les fermes de porc. En 2009, à seulement 18 ans, il est sacré meilleur apprenti de Bretagne, puis de France. Avant de finir premier boucher au championnat international de boucherie l'année suivante. Et de remporter le télécrochet Espoir de l'année section boucherie. C'est d'ailleurs sa participation à cette émission, diffusée sur M6, qui lui vaut d'être remarqué et débauché par le célèbre boucher parisien Hugo Desnoyer, un des membres du jury. En juillet 2013, Éric Henry ouvre une première boucherie-charcuterie qu'il baptise Charnel, à Plouha dans les Côtes-d'Armor, puis une seconde à Pleumeleuc, en Ille-et-Vilaine, l'année suivante. Aujourd'hui, le jeune dirigeant emploie 12 salariés.

Une stratégie rondement menée

Ce boucher détonne avec la profession surfant tantôt avec les codes du luxe - le nom et la topographie de ses boutiques Charnel n'étant pas sans rappeler une illustre marque haut de gamme -, et ceux de la grande distribution. "J'ai mis en place une carte de fidélité qui me permet d'évaluer ma zone de chalandise, l'âge moyen et les habitudes de consommation de mes clients. J'organise également des séances de dégustations ou des animations qui ont pour objectif de créer des rendez-vous réguliers avec les clients, comme les jours Charnel qui donnent lieu à des réductions sur des produits spécifiques selon le jour de la semaine. Ou bien encore la semaine Charnel qui consiste en l'envoi d'une newsletter répertoriant les promotions du moment", détaille Éric Henry.

Un moyen également de rajeunir un secteur qu'il juge trop traditionaliste. "La boucherie reste le seul commerce qui facture au poids et non à la pièce, regrette-t-il. Pour ma part, j'aime développer des produits exclusifs comme le Pavé Charnel, un steak haché au coeur coulant de poivre vert, de tomate ou de foie gras, pour me démarquer et, d'une certaine façon, redorer l'image de la boucherie." Ce mode de pensée lui attire, certes, des clients - son commerce ne désemplit pas - mais pas uniquement : sa boutique de Plouha a fait l'objet d'un incendie criminel en octobre dernier... Éric Henry ne se laisse pas abattre pour autant. Il prévoit d'ouvrir de nouveaux commerces, une boucherie-traiteur en ligne par exemple. Et de concourir au titre de Meilleur ouvrier de France (MOF) dès qu'il aura atteint l'âge légal, c'est-à-dire d'ici deux ans. Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années !

Repères
Raison sociale : Charnel
Activité : Boucherie-charcuterie
Ville : Plouha (Côtes-d'Armor)
Année de création : 2013
Dirigeant : Éric Henry, 23 ans
Effectif : 12 personnes
CA 2013 : NC

Article réalisé par Fanny Perrin d'Arloz

Julien van der Feer

Julien van der Feer

Rédacteur en chef

Directeur des rédactions de six médias BtoB (Action Co, Be a Boss, DAF Magazine, Décision Achats, Ekopo et Maison&Travaux Pro), j'écris [...]...

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