Face aux critiques, le RSI contre-attaque
A l'occasion de son point presse annuel, le 25 février 2015 à Paris, le RSI défend son bilan et répond aux critiques. Le régime annonce aussi une poursuite de sa réforme en 2015.
Je m'abonneCotisations incohérentes, prélèvements injustifiés ayant conduit nombre d'entreprises à mettre la clé sous la porte, dysfonctionnements informatiques... Nombreux sont les griefs faits au Régime social des indépendants par ses affiliés (2,1 millions d'artisans et commerçants à ce jour). "Nous n'allons pas nier ces problèmes mais nous sommes désormais au bout du tunnel. Nous avons progressivement redressé la situation et pouvons considérer que depuis 2013, la situation est rétablie", veut pourtant croire Stéphane Seiller, directeur général du RSI.
Pour faire face aux critiques, le RSI met en avant deux points, à commencer par la baisse de 11 % du nombre de réclamations en 2014 par rapport à 2013. Aujourd'hui, 2 330 sont traitées chaque mois dans un délai de sept à vingt jours. D'autre part, les procédures de recouvrement ont, selon l'organisme, été améliorées, en misant sur le téléphone plutôt que sur la multiplication des courriers. Le taux de réponse au téléphone s'établit à 84,5 %, en "progression de 6 points" par rapport à 2013.
Reste que les appels sur les cotisations sont toujours externalisés (les appels sur les prestations sont traités en interne), ce qui crée des problèmes de traitement. Sur ce point là, le RSI a également envisagé une solution. "Nous souhaitons ré-internaliser les appels téléphoniques. Ce n'est pas possible actuellement en raison des conditions du contrat signé avec le prestataire. Nous avons donc pour l'instant concentré les agents sur une seule plateforme près de Poitiers", assure Stéphane Seiller.
Interrogé par les journalistes, le RSI a également apporté des précisions sur deux cas polémiques. Concernant l'association "Sauvons nos entreprises", très critique à l'égard du régime, qui appelle à une (nouvelle) manifestation le 9 mars prochain, Gérard Quevillon, président national du RSI, conteste clairement sa légitimité. "Les fondateurs ne sont ni des artisans, ni des commerçants, ni des professions libérales. Ils sont dans une activité de contestation", tonne-t-il.
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Par ailleurs, le RSI est également au coeur d'une procédure judiciaire l'opposant à un couple d'indépendants de Limoges. Une décision de la Cour d'appel doit être rendue le 23 mars. Selon L'Express, ces personnes s'appuient sur la jurisprudence européenne pour affirmer leur droit de quitter le régime afin de s'affilier à une caisse étrangère. La position du RSI est sans appel : "ils sont dans l'illégalité. Il est obligatoire d'être affilié à un régime de sécurité sociale et pour les indépendants, ce régime est le RSI", explique Stéphane Seiller.
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