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Supérettes, le retour en grâce

Publié par le | Mis à jour le
Supérettes, le retour en grâce

Tombées en désuétude dans les années quatre-vingt, les supérettes reviennent en force depuis quelques années. Leurs atouts : la proximité et le sens du service client. Une réponse exacte aux demandes des nouveaux consommateurs.

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Les supérettes seraient­-elles en passe de retrouver leurs lettres de noblesse ? C'est en tout cas ce qu'affirme Thierry Desouches, responsable des relations extérieures chez Système U : " Les petits supermarchés des années cinquante, type Unico, reviennent à la mode. " Leur nombre en constante augmentation en est la preuve : 6 634 supérettes étaient recensées en 2013, contre 6 148 en 2010. L'exemple du groupe Auchan, qui a développé en 2011 A2pas, son concept de supérette en centre-ville sous forme de franchise, confirme cet attrait pour les commerces de proximité. D'ici à 2015, 50 magasins A2pas vont ouvrir leurs portes. " Dans des périodes de restriction budgétaire, les consommateurs se dirigent vers de l'achat utile, concentré et à proximité de leur domicile pour limiter les temps de trajets et les frais d'essence ", avance Laurent Delafontaine, cofondateur du cabinet de conseil en développement Axe Réseaux.

La baisse des prix, amorcée il y a quelque temps par les enseignes de proximité, a aussi grandement joué dans le succès des supérettes. Tout comme l'évolution sociétale. " La proximité répond aux besoins urbains, c'est-à-dire à des célibataires et des couples sans ou avec un seul enfant qui, par manque de place et de temps, se concentrent sur un assortiment plus restreint de produits commercialisé dans un magasin de quartier ", constate Thierry Desouches (Système U). Le secteur a donc le vent en poupe malgré la concurrence.

Des tendances alimentaires

Leur recette n'a pas ou peu changé, si ce n'est que leur gamme de produits colle à la demande des consommateurs urbains et nomades. Le rayon "snacking", par exemple, fait carton plein. On y trouve des produits faciles à manger, quasi sans préparation, conditionnés dans des emballages individuels ou fractionnés. L'engouement pour les produits bio, frais et / ou ­locaux se confirme lui aussi au fil des ans. En atteste l'essor de l'enseigne Bio C'Bon, qui met en avant des produits bio de proximité, et la volonté affichée de certains acteurs de promouvoir des producteurs locaux (voir l'encadré ci-contre) au sein de leurs supérettes. " La société de consommation des années soixante-dix et quatre-vingt, qui privilégiait les volumes, est derrière nous. Aujourd'hui, certains consommateurs souhaitent manger moins mais mieux. Cela s'explique par une forme de rejet de la mondialisation ", analyse Thierry Desouches.


 
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