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Devenez dépositaire colis pour accroître votre notoriété

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Devenez dépositaire colis pour accroître votre notoriété

Sans investissement, facile à exercer, l'activité de point de livraison de colis génère un trafic continu dans votre point de vente et procure un revenu additionnel. Un petit plus à ne pas négliger dans le contexte économique actuel.

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Fleuriste à Wattignies, dans le Nord, Sonia Pollet vend également des objets de décoration et des luminaires dans une rue passante. Seul hic, cet itinéraire est délaissé par de nombreux clients ralliant Lille à Seclin au profit de la voie rapide. Pour augmenter sa visibilité et attirer plus de clientèle, cette commerçante s'est associée au prestataire de points de livraison Mondial Relay dès sa première année d'exercice, en 2009. "Plutôt que d'investir en publicité locale, j'ai préféré me faire connaître par cette solution qui rend service aux clients", explique la dirigeante d'Anaïs Fleurs. D'autant que Mondial Relay diffuse sur son site les coordonnées de chaque partenaire.

"Les clients habituels du point de vente restent fidèles, tandis que de nouveaux passants découvrent la boutique" Guy Langlet, directeur de Mondial Relay

Comme Sonia Pollet, les commerçants qui exercent une activité de point de livraison souhaitent avant tout accroître leur trafic. Ils ont alors le choix entre plusieurs prestataires: Relais Colis, filiale de Redcats, existe depuis 40 ans et anime un réseau de 4 200 points de livraison en France. Relais Colis livre bien sûr les commandes des clients de la Redoute, mais aussi de nombreux acteurs de l'e-commerce tels que Cdiscount ou Fnac.com. Kiala (bientôt UPS Access Point), possède, pour sa part, un réseau de 4 300 points de ­livraison dans l'Hexagone, et distribue notamment les colis du bijoutier Maty ou d'Yves Rocher. Mondial Relay, quant à elle, revendique 4 300 commerçants partenaires, et distribue des produits pour le compte des enseignes 3 Suisses, Kiabi, Blancheporte, etc. Autre acteur, Pickup Services, filiale de La Poste, travaille notamment pour Oscaro.com, site spécialisé dans la vente de pièces détachées pour automobile.

Les buralistes en tête

Chaque acteur anime un réseau le plus dense possible afin que le client final puisse toujours trouver un relais à proximité. "Nos critères concernant les commerçants partenaires sont simples, explique Guy Langlet, directeur du réseau Mondial Relay. Ils doivent avoir une amplitude horaire d'ouverture large et un espace de stockage suffisant pour entreposer les colis, avoir pignon sur rue et être inscrits au RCS. Être situés dans une zone géographique utile pour le consommateur et, bien sûr, avoir les qualités d'accueil d'un bon commerçant et le sens du service".

Les buralistes, pressings, stations-service ou fleuristes constituent le gros des points-relais, pour leurs horaires et leur espace, mais tous les secteurs sont concernés."Nous possédons un réseau volontairement hétérogène. Aucune profession ne dépasse 22% de part d'activité, afin que le circuit reste attractif pour tout type de clientèle", indique Mourad Bensadik, directeur général de Relais Colis. Les ex-fumeurs ne sont ainsi pas contraints de pousser la porte d'un tabac s'ils souhaitent l'éviter. Relais Colis avance, par ailleurs, d'autres critères pour recruter ses commerçants partenaires: la facilité de stationnement à proximité du relais, le fait que le partenaire ait une réelle activité principale, qui ne le fasse pas dépendre de Relais Colis et, enfin, l'exclusivité à leur réseau.

Une activité simple

En contrepartie, les prestataires des points de livraison rémunèrent les commerçants dans une fourchette allant de 0,30 à 1,50€ le colis, selon la complexité du travail fourni. "Si le commerçant se limite à remettre un colis au destinataire, il sera payé au tarif plancher. Tandis que s'il effectue une opération de paiement en contre-remboursement, un échange ou retour, voire la signature d'abonnements pour un fournisseur de téléphonie, sa rémunération grimpe", précise Mourad Bensadik.

" C'est l'occasion rêvée pour un commerçant habile de mettre en avant une offre ciblée, de créer du lien "
Mourad Bensadik, directeur général de Relais Colis

Concrètement, les commerçants relais sont équipés d'un PDA muni d'un scanner, qui permet de gérer très simplement les colis. "Les informations nous arrivent en temps réel via la ligne internet à haut débit du relais. Nous connaissons donc son niveau de stock et pouvons agir pour lui éviter la saturation, notamment en période de soldes", ajoute Mourad Bensadik. La gérante d'Anaïs Fleurs, Sonia Pollet, reconnaît ainsi distribuer une cinquantaine de colis par jour en période de soldes, contre une trentaine en temps normal. Les relais sont naturellement formés au maniement du PDA (outil permettant de réaliser le suivi de colis) et à la gestion des cas particuliers, comme l'absence de pièce d'identité du destinataire.

Mais l'avantage principal réside dans la création d'un flux de consommateurs permanent: "Les clients habituels du point de vente restent fidèles, tandis que de ­nouveaux passants découvrent la boutique", résume Guy Langlet. Pour Mourad Bensadik, "c'est l'occasion rêvée pour un commerçant habile de mettre en avant une offre ciblée, de créer du lien". Le dirigeant de Relais Colis estime ainsi qu'un commerçant qui intègre son réseau génère en moyenne 23% de chiffre d'affaires additionnel comparé à sa situation antérieure. Un pourcentage à prendre avec du recul, mais il est vrai que les clients qui poussent la porte d'un point de livraison en profitent souvent pour effectuer d'autres achats.

Quant à la rémunération de l'activité à l'année, les prestataires estiment que la commission générée permet de couvrir certaines charges, comme les factures d'électricité. À l'heure où de nombreux commerces souffrent d'une concurrence accrue et de la morosité des consommateurs, devenir point de livraison apparaît comme un bon débouché.

Un vecteur de fidélisation et d'attractivité

Pour diversifier sa clientèle, lui offrir un nouveau service et accroître le trafic de son point de vente, Alain Rousset a entamé une activité de point de livraison de colis à la fin 2013, avec Pickup Services, filiale du groupe La Poste. "Je distribue environ 20 colis par jour, le double en période de soldes", explique le buraliste. Par ailleurs, le commerçant apprécie de pouvoir adapter le nombre de paquets reçus: "Je peux solliciter une pause des livraisons pendant un jour ou deux, lorsque le stock s'accumule", souligne-t-il.


Formé en deux demi-journées à l'utilisation du PDA, qu'il estime très simple (les commerçants bénéficient de formations, notamment au maniement du PDA, voir photo ci-dessus), Alain Rousset constate que l'activité de point de livraison ne nécessite aucune contrainte particulière, si ce n'est d'avoir une grande réserve pour le stockage des arrivées. "Les colis reçus sont à 80% des boîtes, ce qui facilite la manutention et l'entreposage", affirme le commerçant. Côté clients, environ 20 à 30% des destinataires de colis en profitent pour faire un achat complémentaire. "Mais peut-être que ceux qui repartent sans acheter reviennent par la suite", nuance-t-il. L'activité génère environ 300€ mensuels, de quoi payer une partie des charges de la boutique. Mais surtout, elle fait venir un flux continu de clients et maintient l'attractivité du point de vente. Le point essentiel pour le commerçant.

 
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