Mutuelle d'entreprise : comment faire le bon choix?
Vous avez déjà choisi votre mutuelle obligatoire. Et alors ? Avant échéance de votre contrat, pensez à jeter un oeil aux concurrents, qui vous offriront peut-être, à cotisations égales, de meilleures garanties.
Je m'abonneCe n'est pas un scoop : depuis le 1er janvier dernier, toutes les entreprises françaises, quelle que soit leur taille, ont l'obligation de garantir une complémentaire santé à l'ensemble de leurs salariés, en la finançant au minimum à 50%. En toute logique, vous avez donc déjà choisi votre assureur. Mais vous n'êtes pas marié avec... et rien ne vous empêche, avant l'échéance de ce contrat collectif, de vous pencher à nouveau sur la question, pour vous assurer que vous payez le juste prix. En suivant ces quelques conseils.
Étudiez la structure de vos effectifs
Avant toute chose, vous devez prendre en considération le profil type de vos salariés, en engageant un dialogue avec eux. Les besoins seront très différents selon que votre effectif est majoritairement composé de jeunes célibataires ou de quadragénaires ayant charge de famille. "Dans le premier cas, un régime isolé fera parfaitement l'affaire, avance Jérôme Remy, senior manager au cabinet de conseil en stratégie Kurt Salmon. En revanche, si une grande partie des salariés a des enfants, un régime de type "famille" couvrant également les ayants droit sera plus adapté. Mais, évidemment, il sera plus cher. Le tout est de trouver un bon équilibre entre les cotisations, qui représentent un coût pour l'employeur, et les garanties."
L'idéal est donc de choisir un assureur qui permettra à vos collaborateurs d'ajouter des options, à leur charge. Lesquelles doivent, là encore, être impérativement adaptées à leurs besoins réels. Ils seront de toute manière gagnant puisque vous financez 50% du contrat de base. Faute de pouvoir ajouter des options, vos salariés considéreront que cette complémentaire santé obligatoire n'est finalement pas une si bonne affaire pour eux: non seulement ils paieront les 50% restants mais devront en sus financer un contrat individuel pour être couverts correctement. Ce qui peut créer des tensions au sein de votre entreprise.
Ni trop de garanties ni pas assez
De nombreux assureurs proposent un contrat collectif a minima, respectant le seul panier de soins prévu par le législateur. Soit, à votre charge, entre 12 et 15€ par mois et par salarié. C'est bien sûr tentant. Mais sachez qu'à ce prix-là, vous n'offrez à vos salariés qu'une couverture bas de gamme. Selon Jérôme Remy, il est plus pertinent d'opter pour une couverture de qualité et d'en faire un élément positif de sa politique salariale.
Mais attention à ne pas trop en faire ! Certains employeurs choisissent de financer cette complémentaire au-delà des 50% imposés par la loi, voire intégralement. Quel que soit leur niveau, ces cotisations sont exonérées de charges sociales. À une condition : l'assureur ne doit pas prendre en charge certains dépassements d'honoraires ou trop rembourser les frais d'optique et les soins dentaires. Dans ce cas, le contrat collectif ne sera pas considéré comme "responsable" au regard des critères de la Sécurité sociale et vous payerez plein pot taxes et charges sociales.
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