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Titres-restaurant : des avantages à connaître

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Titres-restaurant : des avantages à connaître
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Exonération de charges fiscales et sociales pour l'entreprise, gain de pouvoir d'achat pour le salarié : les titres-restaurant se révèlent être une solution gagnant-gagnant.

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"Le titre-restaurant est un élément très prisé des Français". Pour Igor Vautier, expert-comptable du cabinet Basic Compta à Caen, le constat est clair : le titre-restaurant est un véritable avantage pour l'entreprise qui en fait bénéficier ses collaborateurs, et ce à plusieurs titres. "Pour le personnel déjà en place, ce n'est pas une augmentation de salaire à proprement parler, mais une sorte de "bonus" social qui peut être perçu comme un gain de pouvoir d'achat immédiat. Pour les nouvelles recrues ou les embauches ultérieures, c'est un élément de compétitivité externe qui permet à l'entreprise de faire la différence", développe Igor Vautier.

5,43 € c'est le montant de l'exonération des charges sociales et fiscales par jour et par salarié pour les titres-restaurant

Quant à l'entreprise, elle bénéficiera d'avantages fiscaux directs. En effet, la distribution de titres-restaurant permet une exonération des charges sociales et fiscales à hauteur de 5,43 euros par jour travaillé et par salarié (selon le barème 2018). "En partant sur la base d'un salaire calculé sur le Smic majoré à +10 %, cela représente une économie de 280 euros par salarié et par an. C'est une vraie économie pour l'entreprise, à pouvoir d'achat constant pour le salarié", ajoute Igor Vautier.

Le dirigeant fixe le montant de sa participation, comprise entre 50 % et 60 % de la valeur faciale du titre. Le restant du titre est assumé par le salarié. Inutile d'être trop généreux : dépasser le plafond des 5,43 euros remettrait en cause la qualification de titre-restaurant. Les exonérations fiscales et sociales seront révoquées, et les sommes versées aux collaborateurs seront considérées comme un supplément de salaire. L'employeur devra alors payer les charges habituelles. En effet, lorsque la participation patronale est supérieure à 60 % de la valeur du titre, la part excédentaire est réintégrée dans l'assiette de calcul des cotisations sociales.

Une réelle liberté de choix

Côté salarié, le titre-restaurant est considéré comme un complément de salaire. Il ne rentre donc pas dans le calcul de l'impôt sur le revenu. "Pour un salarié, le titre-restaurant représente un véritable pouvoir d'achat supplémentaire et une liberté d'utilisation importante. Le salarié peut aussi bien choisir de déjeuner au restaurant, de se balader en mangeant un sandwich ou encore de faire des courses au supermarché. Il a libre choix quant à l'utilisation de son titre dès lors qu'il l'utilise bien pour manger", énumère Hélène Gellert, directrice des solutions TPE/PME au sein du Groupe Up, émetteur du Chèque Déjeuner.

Certains secteurs, comme le BTP, proposent quant à eux une prime de panier, prise en charge à 100 % par l'employeur. Il s'agit d'un remboursement de frais (et non d'un complément de salaire) cumulable sous certaines conditions avec les titres-restaurant. Par exemple, la prime de panier sera versée à des salariés obligés de prendre leur repas sur leur lieu de travail, comme un chantier par exemple. Attention, le cumul des deux ne doit pas dépasser le plafond d'exonération du titre-restaurant. Quant à remplacer la prime de panier par un titre-restaurant, mieux vaut se renseigner avant. "La prime de panier est régie par la convention collective du bâtiment, qui est une convention régionale. Il faut donc se documenter auprès de la convention de la région dont dépend le chantier (et non l'entreprise) car la suppression de cette prime ne sera pas accordée partout", met en garde Igor Vautier.


 
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