Vers un nouveau modèle de franchise ?
Publié début octobre 2016, l'Indicateur de la franchise Caisse d'Epargne 2016 montre comment le secteur a évolué ces trois dernières années, et met au jour des changements progressifs qui touchent ce modèle de commerce, notamment au niveau du financement et de la taille des points de vente.
Je m'abonneSe lancer en franchise ? Impossible sans gros apport financier. Une idée reçue que l'Indicateur de la franchise Caisse d'Épargne 20161, dévoilé mardi 4 octobre 2016, invite à reconsidérer. Car si les sommes engagées demeurent conséquentes, reste que l'apport personnel moyen au départ a fortement baissé en trois ans. En 2016, près de la moitié des franchisés mettent moins de trente mille euros, contre 27 % en 2013.
" Cette tendance (...) a pour corollaire une représentation plus forte des points de vente avec un faible chiffre d'affaires ", observe la Caisse d'Épargne dans un communiqué du 4 octobre relatif à la publication du baromètre. Ce qui conduit à s'interroger sur l'évolution du modèle. " Signe [qu'il] se transforme vers des concepts de plus petite taille ? "
Combien gagne un franchisé ?
Un franchisé sur trois gagne entre 10 000 et 30 000 euros par an (revenu annuel avant impôt). Plus de la moitié d'entre eux se rémunère en moins de six mois et l'objectif de chiffre d'affaires est généralement atteint en deux ans. Un tiers de franchisés réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 200 000 euros.
La franchise, un modèle qui se féminise
Autre évolution, le profil des franchisés. Si elles restent minoritaires, les femmes sont de plus en plus présentes dans le secteur (39 % contre 27 % en 2013). En parallèle, l'âge moyen des franchisés augmente et, aujourd'hui, près de la moitié a plus de 48 ans.
Par ailleurs, leur expérience change également : les franchisés sont de plus en plus nombreux à être issus du même secteur d'activité que leur franchise (32 % contre 24 % en 2013). Autant de signes que le modèle se transforme.
Le franchiseur, un soutien jugé satisfaisant
Le baromètre analyse également les relations entre franchiseurs et franchisés et le niveau de satisfaction de ces derniers vis-à-vis de leur enseigne. Cette satisfaction - qui est le sentiment dominant - tient au fait que sont jugés bons les services supports apportés par les franchiseurs (78 % contre 68 % en 2013), l'aide apportée au démarrage (88 %) et la liberté d'action (74 %).
Le point noir ? La notoriété. Moins de la moitié des franchisés jugent celle de leur enseigne suffisante. Une mise en lumière nécessaire pour favoriser le développement de leur chiffre d'affaires.
1 Étude menée auprès de 2053 franchisés issus de 51 réseaux
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