Mention "fait maison" : ce qui change en avril 2015
Pour améliorer l'information apportée aux consommateurs, Carole Delga, secrétaire d'Etat chargée du Commerce, a précisé en avril les obligations relatives à la mention "fait maison" apposée sur les cartes des restaurateurs. Voici les principales évolutions de ce dispositif.
Je m'abonneUn plat présenté à la carte d'un restaurant comme ''fait maison", mais en fait concocté ailleurs et simplement cuit ou agrémenté sur place. C'est ce genre de confusion que souhaite éviter le nouveau référentiel sur le dispositif "Fait maison" présenté début avril par Carole Delga, secrétaire d'Etat chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire, aux acteurs de la filière restauration. Objectif ? Préciser les dispositions relatives à la mention "Fait maison", apparue dans la loi Consommation du 17 avril 2014 et publiée par le décret du 11 juillet suivant, afin de mieux informer les consommateurs. L'idée est également de valoriser le savoir-faire des restaurateurs.
Les principales évolutions de la mention portent notamment sur trois points. Tout d'abord, le "fait maison" concerne exclusivement les produits crus transformés sur place, non cuits ou non dénaturés par quelque procédé que ce soit, exception faite des pâtes, pains et fromages, considérés comme des produits dont, selon le secrétariat d'Etat, "le consommateur ne s'attend pas à ce qu'ils soient confectionnés sur place". En revanche, les restaurateurs devront désormais élaborer eux-mêmes leur pâte feuilletée pour pouvoir l'étiqueter ''fait maison".
Par ailleurs, la mention exclut également tous les plats réalisés avec des produits de marque. La précision de l'utilisation de ce produit devra d'ailleurs être apportée. Enfin, la phrase "les plats ''fait maison" sont élaborés sur place à partir de produits bruts" n'est plus systématique et sera utilisée seulement dans les restaurants souhaitant mettre en avant certains plats fait maison. Auparavant, tous étaient tenus de la mentionner.
Maître restaurateur : le nombre de personnes éligibles au titre s'élargit
Autre évolution récente dans le secteur, un décret publié le samedi 26 mars 2015 fait évoluer le titre de maître restaurateur, qui vise à récompenser un établissement dans sa globalité (pour sa cuisine, mais aussi son accueil, la qualité de service offerte, etc.) Alors qu'auparavant cette distinction étant réservée aux seuls propriétaires d'établissement, elle est depuis le mercredi 1er avril accessible aux employés. L'idée est d'apporter une ''juste reconnaissance" du travail de ces derniers. Parmi les obligations d'un maître restaurateur, rappelé dans un arrêté publié le même jour, figure celle de proposer une cuisine à base de produits frais et de saison.
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