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Commerce de centre-ville : une santé à relativiser

Publié par Amélie Moynot le | Mis à jour le
Commerce de centre-ville : une santé à relativiser

Comment se porte le commerce de centre-ville ? Quelle est la situation en termes d'emploi ? Quels sont les secteurs les plus touchés par la concurrence ? Éléments de réponse de l'Insee, à l'occasion des Assises pour la revitalisation des centres-villes, organisées le 28 février 2017 à Paris.

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Un magasin sur trois et un emploi salarié du commerce sur quatre. C'est ce que représentent, en 2014, les pôles commerçants dans les aires urbaines de plus de 20 000 habitants selon l'Insee.

A l'occasion des Assises pour la revitalisation économique et commerciale des centres-villes, organisées mardi 28 février 2017 au Ministère de l'Économie et des Finances, l'institut statistique est revenu sur une publication1 de novembre 2016 consacrée au commerce de centre-ville et à ses évolutions en matière d'emplois et de nombre de points de vente.

Première constatation : si l'emploi est resté stable en dix ans (2004-2014) dans les commerces de centre-ville, toutes les aires urbaines ne sont pas touchées de la même façon."En moyenne, [l'emploi] progresse dans les grandes métropoles régionales, tandis qu'il diminue dans les aires urbaines plus petites, notamment dans celles de taille moyenne", indiquent Sabine Bessière et Corentin Trévien, coauteurs de l'étude.

Ainsi, l'emploi salarié a augmenté de 5 % dans les aires de plus de 500 000 habitants mais a baissé en particulier dans les aires de 50 000 à 199 000 habitants.

De fortes disparités sectorielles

Autre tendance mise à jour dans l'étude, une situation disparate selon les secteurs considérés. L'activité a plutôt tendance à se déplacer en périphérie, si ce n'est les magasins d'équipement de la personne (vêtements, chaussures, bijoux, etc.) et les agences de voyage.

Ainsi, si l'emploi du commerce alimentaire progresse légèrement (+ 4 %) sur 2004-2014, cela concerne essentiellement les commerces de boissons, les confiseries et chocolateries ainsi que les grandes et petites surfaces. De leur côté, les boucheries-charcuteries, boulangeries-pâtisseries, primeurs et poissonneries ont vu leur situation se détériorer.

Par ailleurs, l'emploi salarié s'est beaucoup développé en restauration.

L'Insee revient, enfin, sur les atouts du commerce de centre-ville, comme son patrimoine ou encore son attractivité touristique, boostée, par ailleurs, par la présence d'équipements et services publics : "trois quarts des tribunaux, près de la moitié des cinémas, deux salles de théâtre sur cinq ou un tiers des médecins spécialistes", détaille l'étude.

En revanche, sa clientèle ne vit pas sur place : moins d'un habitant d'une aire urbaine sur dix (7 %) réside dans le pôle commerçant. A cela s'ajoute que ceux qui y vivent sont en moyenne plus pauvres que les autres. Autrement dit, la clientèle vient de plus loin. A condition toutefois que les infrastructures de transport soient au niveau.

1 Étude portant sur 300 centres-villes dans 250 aires urbaines de plus de 20 000 habitants hors Paris, parue le 8 novembre 2016.

 
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