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Paris : le commerce se stabilise mais s'adapte aux modes de consommation

Publié par Pierre Lelièvre le | Mis à jour le
Paris : le commerce se stabilise mais s'adapte aux modes de consommation

Avec une densité commerciale très élevée et malgré un nombre de commerces stable depuis 2014, Paris connaît une évolution de la typologie de son commerce, d'après une étude de l'Apur. États des lieux.

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Avec 62 507 commerces et services commerciaux recensés en 2017, Paris connaît une stabilisation du nombre d'établissements depuis 2014. Preuve de ce constat, seules 25 boutiques supplémentaires ont été comptabilisées sur la période par l'Atelier Parisien d'Urbanisme (Apur) dans l'Inventaire des commerces 2017 et évolutions 2014-2017. La précédente enquête de l'Apur sur le sujet a été publiée en 2015.

Il n'empêche, Paris propose à ses habitants "une densité commerciale inégalée" sur l'ensemble des vingt arrondissements, avec malgré tout des disparités relativement fortes par quartier administratif. L'étude dénombre la présence de 28 commerces et services commerciaux pour un millier d'habitants, quand dans l'ensemble du grand Paris, cette densité s'établit à 16 %o.

Apur

Apur

Depuis 2014, la structure du commerce à Paris est restée sensiblement la même, chaque année, concernant le nombre de grands magasins, d'hôtels et auberges de jeunesse et de magasins de bricolage-jardinage. En revanche, le commerce alimentaire et les cafés-restaurants connaissent la plus grande vitalité en nombre de créations avec respectivement 1,7 % et 1,6 % par an.

À l'opposé, ce sont les établissements liés à l'équipement de la maison (-2,1 %), à l'auto-moto (-2 %), à l'équipement de la personne (-1,6 %) et à la culture-loisirs (-1,5 %) qui reculent le plus dans la capitale.

Une typologie du commerce en mutation

Pour autant, cette relative stabilité du commerce ne cache pas une tendance de fond, selon l'Apur, d'évolution du tissu commercial, due en partie aux "transformations de la société parisienne et de ses modes de consommation". La typologie du commerce se transforme pour répondre à l'apparition de nouvelles tendances.

Ainsi, l'Inventaire 2017 met en avant la très forte progression de boutiques liées à la vente, à la réparation et à la location de vélos classiques et électriques (+ 57 %), ou de magasins de réparation de produits électroniques (+ 41 %). Une tendance observée à l'aune de l'engouement pour l'économie circulaire, notent les auteurs. Le développement de salles de sport s'accroît également avec 40 nouveaux établissements en trois ans (+ 38 %). En somme, les secteurs du bien-être, de l'art de vivre et les magasins alimentaires spécialisés tirent profit de ce changement des pratiques et des habitudes des consommateurs.

Mais cette dynamique n'élude pas non plus une crise particulière pour les activités de grossistes. Avec une diminution de 21 % en trois ans, le commerce de gros a perdu près de la moitié de ses effectifs en dix ans et se retrouve davantage aujourd'hui transféré vers des zones périphériques, plus accessibles.

Les tops depuis 2014

1. Soins du corps : + 9 % (171 établissements supplémentaires)
2. Supermarchés : +9 % (25 établissements supplémentaires)
3. Supérettes : +6 % (28 établissements supplémentaires)
4. Alimentaire spécialisé : +6 % (300 établissements supplémentaires)
5. Cafés et restaurants : +5 % (652 établissements supplémentaires)

Les flops depuis 2014

1. Commerce de gros : -21 % (429 établissements supprimés)
2. Vente et réparation automobile : -11 % (60 établissements supprimés)
3. Librairie et presse : -10 % (152 établissements supprimés)
4. Travaux de rénovation : -10 % (146 établissements supprimés)
5. Équipement de la personne : -5 % (429 établissements supprimés)




 
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