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Le TPV de demain sera mobile, connecté et esthétique

Publié par Olga Stancevic le - mis à jour à
Le TPV de demain sera mobile, connecté et esthétique

Fluidifier le passage en caisse, aller au-devant des clients, correspondre aux nouveaux concepts, réduire la consommation d'énergie... voilà les challenges des nouveaux terminaux point de vente (TPV).

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Imaginez qu'un de vos clients se promène dans votre magasin et, d'un simple clic sur son smartphone, indique vouloir passer en caisse, avant de se voir attribuer un numéro dans une file virtuelle. Et, le temps d'être appelé à rejoindre le point d'encaissement, il a tout loisir de flâner dans vos rayons. Autre innovation : dans votre supérette, la caisse habituellement tenue par une hôtesse se transforme en caisse libre-service en plein après-midi, hors des heures d'affluence, libérant l'employée pour s'occuper du rayonnage.

Ces scénarios ne sont pas de la science-fiction, mais sont déjà en phase de déploiement dans les commerces. "Le monde des TPV est en pleine mutation, confirme Susanne Molkentin-Lacuve, directrice marketing retail France chez Wincor Nixdorf. Mobilité, connexion, esthétique... l'encaissement s'adapte aux nouveaux besoins des détaillants et de leurs clients".

En termes de mobilité tout d'abord, les constructeurs se sont orientés vers des TPV conçus à partir d'une tablette tactile reliée à un socle. Chez Wincor Nixdorf, il s'agit par exemple du modèle Beetle moPOS, qui permet au vendeur d'utiliser la tablette pour accompagner son client en rayon et le conseiller, ou encore faire un comparatif de produits, si besoin en se connectant à Internet. "Tout en étant mobile, cet appareil reste un vrai TPV avec tous les accessoires et périphériques utiles situés au niveau de la base", précise-t-elle.

Même tendance à la mobilité chez Poindus, qui propose un TPV baptisé VariPAD, composé d'une tablette endurcie se transformant en système d'encaissement dès qu'elle est reposée sur son socle.

En mât, au mur ou sur socle

Autre axe de développement important : l'esthétique. À l'heure où les concepts de magasins se renouvellent régulièrement, les TPV se doivent d'épouser l'ambiance et les codes des points de vente. Le fabricant français Aurès a ainsi lancé la gamme Sango, un TPV existant en pas moins de sept couleurs, juché sur un bras en aluminium qui libère la surface sous la caisse. "L'esthétisme va de pair avec la modularité. Il faut désormais proposer des solutions qui s'adaptent aux différents univers de vente et à leurs contraintes", commente Gérard Putatti, directeur commercial du groupe Aurès.

Chez ce fabricant, le modèle Yuno peut ainsi être accroché au mur, positionné sur un mât, en version simple écran ou double écran, avec ou sans afficheur. "L'écran côté client peut notamment servir à diffuser des offres promotionnelles", précise-t-il.

Pour sa part, le fabricant Oxhoo insiste également sur l'esthétique, en jouant la combinaison des matériaux. La gamme Ultimo peut ainsi se doter d'une plaque de verre de couleur sur son socle, avec sept déclinaisons possibles. L'ensemble de la connectique se loge dans le mât, créant un poste de travail au design épuré.

Des appareils moins gourmands

Une autre tendance consiste à pouvoir improviser des points d'encaissement dans des lieux étriqués, comme les kiosques, corners de vente éphémères ou camions de type food-truck. Les modèles compacts et nomades permettent d'implanter facilement un point d'encaissement, à l'image du Ninô d'Aurès qui se replie comme un PC portable et s'emporte sous le bras. Chez Toshiba Global Commerce Solutions, le modèle TCX 300, avec son alimentation intégrée dans l'unité centrale, possède un encombrement de 25 cm seulement. Tandis qu'HP propose une Payment Jacket, système d'encaissement mobile couplé au terminal Verifone e355, qui permet d'encaisser en mobilité tous types de paiement, y compris sans contact.

Par ailleurs, les fournisseurs se concentrent aussi sur la puissance des TPV : "Les processeurs que nous utilisons permettent de faire tourner un encaissement en mode autonome, explique ­Laurence Vallana, manager chez Toshiba Global Commerce Solutions. Si une caisse perd la communication avec le serveur, elle peut ainsi continuer de fonctionner et faire marcher ses applications, grâce à la puissance du processeur." Les caractéristiques techniques des appareils deviennent donc un point important à prendre en compte. De fait, il est utile de recourir à un processeur puissant (cadencé jusqu'à 4 GHz par exemple) lorsque l'on veut installer des applications "lourdes" qui font appel à des banques de ­données complexes.

Enfin, côté consommation d'énergie, les constructeurs rivalisent d'ingéniosité pour réduire la facture, en évitant la surchauffe grâce à des matériaux adaptés (coque aluminium) ou en utilisant des processeurs peu gourmands.

Encaissement hybride

À quelques semaines du salon Equipmag, qui se tiendra à Paris du 12 au 14 septembre, les fournisseurs prévoient tous leur lot d'innovations. Leur cahier des charges ? Répondre aux attentes clients. Chez Aurès, par exemple, une nouvelle tablette est prévue au format 7 ou 10 pouces. Elle supporte de nombreuses applications et disposera d'accessoires qui devraient faciliter son intégration dans votre commerce.

Toshiba innove en détachant le module de paiement de l'encaissement, par le biais de la borne Paystation. Le client introduit ses espèces dans un automate, évitant ainsi toute manipulation d'argent à la caissière. Il sécurise également la gestion de la caisse (les mouvements de fonds sont réduits). Wincor Nixdorf annonce, quant à lui, l'arrivée d'un nouveau TPV "très design" cet été, à la couleur blanche et au look épuré. Son objectif est de réinventer la caisse en libre-service avec son modèle iScan Easy Hybrid. Celle-ci est "réversible", c'est-à-dire que le client peut scanner lui-même ses achats et, parallèlement, elle peut se transformer en caisse classique en fonction des besoins. Dans le monde de l'encaissement, c'est déjà demain.

Attention aux logiciels de caisse !

Dans sa lutte contre la fraude à la TVA - premier impôt collecté en France -, l'État s'attaque aux logiciels de caisse permettant aux commerçants de dissimuler une partie des paiements en espèces. En effet, la loi de finances 2016 prévoit de nouvelles dispositions applicables par tous les professionnels assujettis à la TVA au 1er janvier 2018. À cette date, tous les détaillants devront être équipés d'un logiciel de caisse certifié conforme, c'est-à-dire inviolable.

Les commerçants non équipés encourront une amende de 7 500 euros par logiciel non conforme, et disposeront d'un délai de 60 jours pour se mettre en règle. Pour éviter ces déboires, il existe une norme Afnor, la NF 525, garantissant que le logiciel de caisse respecte les obligations légales de fiabilité et d'intégrité des données. Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur le site de l'Association des constructeurs, éditeurs, distributeurs et installateurs de systèmes d'encaissement (www.acedise.fr).

 
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