La vacance commerciale s'accélère dans les centres-villes
La désaffection des centres-villes continue de s'accélérer selon le Procos. À plus de 9,5 %, la vacance commerciale établit un nouveau record, notamment dans les villes de 50 000 habitants.
Je m'abonneLe taux de vacance commerciale a continué de croître en 2015. Selon l'étude annuelle de la Fédération du commerce spécialisé, Procos, le taux de commerces fermés s'établit à 9,5 % pour l'année 2015, soit une augmentation d'un point en un an. Un chiffre qui atteste de la désaffection des commerces de proximité situés en centre-ville, alors qu'il était inférieur à 5 % en 2001 pour la moitié d'entre elles.
À travers l'étude de 200 villes, en dehors de l'Ile-de-France, le Procos dévoile que la part de commerces au rideau baissé s'établit à 11,1 % dans les agglomérations de moins de 50 000 habitants. Un chiffre relativement comparable pour les villes de 50 000 à 100 000 habitants (11,3 %). À l'inverse, quinze villes tirent leur épingle du jeu à l'image de Strasbourg, Lyon, Toulouse, Compiègne ou encore Biarritz.
Après avoir lancé des actions de revitalisation des centres-villes en juillet 2015, la secrétaire d'État chargée du Commerce, de l'Artisanat et de la Consommation, Martine Pinville, estimait que les résultats n'étaient pas probants. En effet, depuis l'année dernière, les collectivités peuvent déléguer à d'autres acteurs publics leur droit de préemption afin de se porter acquéreur de commerces et ainsi relancer l'activité.