Le commerce coopératif et associé, un modèle très performant en région

Une croissance de 0,4% entre 2011 et 2015 pour le commerce coopératif et associé, tandis que l'activité de l'ensemble du commerce est en diminution de 0,4% sur la même période. Ce sont les chiffres publiés par le cabinet Xerfi mercredi 7 avril 2018.

Autre bon point attribué au secteur: l'évolution favorable de la masse salariale. "De 2011 à 2015, elle a augmenté de 1,9%, soit deux fois plus rapidement que celle de l'ensemble du commerce (+1,2%)"", commente Eric Plat, président de la Fédération du Commerce Coopératif et Associé (FCA).

Des commerces enracinés dans le tissu économique local

Autre caractéristique de ces commerces indépendants: ils sont majoritairement implantés -un peu moins de 51%- dans les villes de moins de 10 000 habitants. Près de 16% des points de vente sont situés dans les villes de moins de 50 000 habitants.

Si la répartition semble homogène sur l'ensemble du territoire, le commerce coopératif et associé est toutefois sous représenté en région PACA et en Ile-de-France (6% des points de vente). La faute à la saturation de la zone mais pas uniquement. "La rentabilité est plus difficile à avoir en raison du coût du foncier", constate Alexandra Bouthelier, déléguée générale.

Troisième enseignement de l'étude: le commerce coopératif et associé est également un contributeur important de la fiscalité locale. Il contribue à plus de 32% de la CVAE dans neuf régions de France et à plus de 50% dans cinq d'entre elles (Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Occitanie et Bourgogne Franche-Comté). "Cela montre que nous avons une place incontournable dans nos villes. Nous produisons de la richesse localement et surtout cette valeur reste au local", conclut Eric Plat.

Méthodologie: cette étude Xerfi a été bâtie à périmètre constant, après analyse des numéros SIRET des entreprises, sur la période 2011 -2015 sur 14 secteurs d'activités, représentant 94% du CA du commerce coopératif et associé.