Plus d'un dirigeant sur deux est mal dans sa peau
Une étude MMA-Opinion Way montre que le stress est une composante importante du quotidien des dirigeants de TPE et de PME. Conscients de l'impact négatif d'une absence ou d'une maladie sur leur entreprise, ils tentent de faire des efforts sur leur hygiène de vie pour éviter l'arrêt de travail.
Je m'abonneLes vacances estivales pourraient tombées à point nommé pour de nombreux dirigeants de TPE et de PME. Selon une étude MMA-Opinion Way, dont les résultats ont été publiés jeudi 09 juillet 2015, près d'un chef d'entreprise sur deux admet avoir traversé des épisodes de baisses de moral, d'anxiété ou des sautes d'humeur au cours des 12 derniers mois. Les trois quarts indiquent ressentir des douleurs physiques : le dos (58 %) et les articulations (46 %) étant les plus répandues. Près d'un dirigeant sur trois estime que son état de santé s'est détérioré au cours des 5 dernières années.
Un temps de repos insuffisant
55 % des dirigeants connaissent des journées stressantes et 19 % des managers de PME, des journées "très stressantes". Cette angoisse, vécue de façon ponctuelle pour deux tiers d'entre eux, joue cependant un rôle prépondérant sur l'ensemble des affections, qu'elles soient morales ou physiques. Les maladies chroniques concernent aujourd'hui un patron sur cinq.
Les chefs d'entreprise déclarent manquer de temps de repos. Près de 4 personnes sur 10 constatent en effet une durée de travail hebdomadaire supérieure à 50 heures. Près d'une personne sondée sur deux s'estime donc en moins bonne santé. Des dirigeants qui rognent donc sur leur temps de repos, mais aussi sur le temps passé avec leurs proches : près d'un dirigeant sur deux pense avoir des difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle.
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La volonté de rester en bonne santé
Les chefs d'entreprise semblent prêter attention à leur alimentation et à la pratique d'une activité physique. Des efforts corrélés à une volonté de ne pas avoir à stopper leur activité. 3 dirigeants sur 10 concèdent avoir renoncé à s'arrêter lors des 12 derniers mois pour ne pas impacter leur activité.
Les petits artisans sont les plus concernés : 37 % ont ainsi refusé de s'absenter alors que leur santé l'imposait. Une décision pas forcément stratégique puisque 15% des personnes interrogées reconnaissent que leur santé a pu avoir un impact négatif sur leur activité en 2014. Seuls 8 % des dirigeants, et 13% des artisans du bâtiment et des commerçants ont été arrêtés par leur médecin au cours de l'année écoulée.
Méthodologie : étude réalisée par l'institut OpinionWay pour MMA auprès d'un échantillon de 1 352 dirigeants d'entreprises, représentatif des entreprises françaises de moins de 50 salariés. L'échantillon a été interrogé par téléphone du 15 avril au 22 mai 2015.