Commerce: le palmarès des secteurs qui marchent
La Fédération des centres de gestion agréés fait le point sur les secteurs qui tirent leur épingle du jeu, et ceux qui sont plus en souffrance. Le commerce de détail alimentaire semble le seul secteur d'activité qui parvient à dégager une tendance positive en 2012.
Je m'abonneLe commerce de détail alimentaire est le seul secteur d'activité qui affiche une évolution positive de chiffre d'affaires en 2012. C'est le principal enseignement de l'étude de conjoncture des TPE publiée le 21 juin par la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA). Si les professionnels de l'alimentation perdent un point par rapport à l'année précédente (+1,6% en 2011), ils confirment leur extraordinaire capacité de résistance à la crise. En pole position et contre toute attente, les commerces de fruits et légumes ont augmenté leurs ventes de 2% (+2,2%, contre +0,2% en 2011). C'est la plus forte hausse de chiffre d'affaires en 2012, toutes professions confondues. La boucherie-charcuterie se positionne sur la deuxième marche du podium avec une progression de 1%, suivie par la profession de la pâtisserie, dont l'activité évolue de 0,7%.
Le prêt-à-porter et la restauration plus à la peine
De moins en moins de visites, une baisse du ticket moyen, une diminution sensible des ventes additionnelles : l'activité des salons de coiffure et des instituts de beauté est directement impactée par la baisse du pouvoir d'achat des ménages. Ce marché très concurrentiel voit son chiffre d'affaires reculer de 1,2%. Les deux professions sont aussi déstabilisées par le nombre impressionnant d'auto-entrepreneurs qui s'installent et proposent des prestations, souvent à domicile, à petits prix.
Également dans le rouge, les magasins de prêt-à-porter (-1,8%), de chaussures (-0,2%) et de lingerie (-2,6%) qui subissent directement les effets de la conjoncture. En période de crise, les Français renouvellent moins souvent leur garde-robe, réduisent la part du budget consacré à l'habillement et regroupent leurs achats au moment des soldes. Une stratégie opportuniste qui profite davantage aux grandes enseignes spécialisées et aux sites de vente en ligne. Dans ce même contexte, l'activité des horlogeries-bijouteries indépendantes enregistre un recul important : -3,5% (contre +2,4% en 2011).
Les hôtels restaurants enregistrent une baisse d'activité plus importante : -2,2% (contre +1,2% l'année précédente). Pour des raisons à la fois économiques (arbitrages budgétaires) et psychologiques (morosité ambiante), ces établissements doivent composer avec une diminution sensible de la fréquentation. En 2012, le segment le plus dynamique est celui de la restauration rapide moyenne et haut de gamme (+3%).