La mutuelle pour tous divise les patrons de TPE
S'ils sont déjà les deux tiers à instaurer une complémentaire santé dans leur société, les dirigeants de TPE accueillent de manière mitigée la généralisation du dispositif à toutes les entreprises à horizon 2016. Tel est le principal constat de l'étude de la MAAF publié le 3 novembre 2014.
Je m'abonneLa généralisation de la complémentaire santé va concerner toutes les entreprises d'ici au 1er janvier 2016. Entre atout RH et contraintes supplémentaires, les dirigeants de TPE semblent partager un avis et des positions mitigés sur cette nouvelle obligation. Selon un sondage du 3 novembre 2014 réalisé par OpinionWay pour le compte de la MAAF*, à peine plus de la moitié des chefs d'entreprise interrogés (55%) accueillent favorablement la mesure.
44% des répondants la désapprouvent. Sans surprise, les plus réfractaires sont ceux qui n'ont pas mis en place de complémentaire collective (69% d'entre eux s'y opposent) et ceux qui n'emploient qu'un ou deux collaborateurs.
Les deux tiers des sondés ont toutefois déjà mis en place une complémentaire santé (55%) ou sont en train de le faire (11%). Pour ceux qui n'ont pas encore passer le pas, 56% affirment vouloir instaurer une complémentaire santé a minima.
Quel impact sur les entreprises ?
En parallèle, si la majorité des salariés salue la mesure (70%), les collaborateurs sondés craignent néanmoins des conséquences néfastes en interne comme le gel des rémunérations (dans 73% des cas), la réduction d'autres avantages sociaux (67%) ou encore le gel des embauches supplémentaires (43%). 12% des salariés entrevoient même un risque de licenciement.
Des craintes qui sont à relativiser. Seuls 23% des dirigeants envisagent de de diminuer d'autres avantages sociaux et 29% d'entre eux de geler les embauches après le déploiement de la mesure. Ils sont moins d'un sur dix (8%) à craindre des licenciements, même si un peu plus du tiers des sondés anticipe un gel des rémunérations.
*Méthodologie :
Sondage OpinionWay pour MAAF réalisé du 14 au 21 octobre 2014 auprès d'un échantillon de plus de 1000 salariés et 400 chefs d'entreprise de TPE (entreprises de 1 à 9 salariés).