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Franchise : quelle enveloppe budgétaire faut-il prévoir ?

Publié par Véronique Meot le | Mis à jour le
Franchise : quelle enveloppe budgétaire faut-il prévoir ?

Élevé, le niveau d'investissement requis pour entrer en franchise représente parfois un frein. Mais il se justifie par l'apport du concept, du savoir-faire et par l'accompagnement du franchisé pendant toute la durée du contrat. Le point sur la nature des coûts.

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En se lançant en franchise, le créateur d'entreprise en adopte les recettes. Le but ? Démarrer plus rapidement et, a priori, limiter les risques d'échec. Néanmoins, ces avantages ne sont pas sans contrepartie financière.

Premier élément à prendre en compte : l'enveloppe budgétaire pour entrer dans un réseau. Elle dépend en grande partie des exigences du franchiseur, mais elle varie également selon les secteurs d'activité. Par exemple, le montant global de l'investissement est plus élevé pour l'acquisition d'un fonds de commerce que pour créer une activité de prestations de services, comme une franchise de services à la personne. À l'inverse, l'apport personnel exigé est plus important dans les enseignes de service.

Droit d'entrée : le sésame du réseau

Chantal Zimmer, ­déléguée générale de la Fédération française de la franchise (FFF), ­recommande aux futurs franchisés " de bien faire le lien entre leur capacité d'investissement et le secteur d'activité choisi ". Dans tous les cas, les principaux postes de ­dépenses sont : le droit ­d'entrée, les redevances, le pas-de-porte, les aménagements, etc.

Aussi appelé "redevance initiale forfaitaire", le droit d'entrée correspond, d'une part, au droit d'accès au réseau et, d'autre part, au paiement des frais engagés par le franchiseur pour recruter le franchisé, comme la publicité. Il couvre ainsi une fraction des bénéfices que le réseau aurait pu réaliser s'il ne vous avait pas délégué l'exploitation de son enseigne, ainsi qu'une part des investissements ­dédiés à la création du concept et, enfin, les dépenses en ­formation.

Le montant du droit d'entrée peut considérablement varier : certains réseaux n'en faisant pas payer, quand d'autres demandent 30 000 euros, voire plus... Il n'y a pas de règle, l'appréciation se faisant au cas par cas. Néanmoins, le montant doit être justifié par la rentabilité du concept. Les réseaux matures sont ainsi souvent plus chers que les jeunes pousses mais, au sein de ces dernières, vous ne bénéficiez pas d'une méthode éprouvée. " Attention aux réseaux qui ont besoin d'encaisser des droits d'entrée pour se développer. Cela révèle des lacunes dans leur stratégie de recrutement et de développement ", ­prévient Bernard Tardy, gérant de RBC Conseil, consultant en franchise.

Le droit d'exploitation de l'enseigne

D'autres redevances viennent également s'ajouter tout au long du contrat. La distinction doit être faite entre la redevance exigée en contrepartie de l'exploitation de l'enseigne (qui rémunère les services apportés par le réseau) et celle dite publicitaire (qui finance les campagnes de communication à destination du consommateur).

Outre le droit d'exploiter l'enseigne, le montant de la première s'apprécie au regard de l'assistance permanente du franchiseur, de l'animation du réseau, des services de la centrale de référencement, de la centrale d'achats ou encore des dépenses engagées pour développer l'enseigne. Avant de signer votre contrat, pensez à interroger les franchisés déjà en place sur la fréquence des visites de l'animateur de réseau dans le point de vente, sur la qualité du logiciel de gestion fourni ou encore sur le soutien marketing apporté par la marque. Si les montants varient d'un franchiseur à l'autre, l'assiette de ces redevances est commune : il s'agit d'un pourcentage du chiffre d'affaires HT réalisé par mois, mais réglé TTC (la TVA est ajoutée au montant de la facture).

Selon leur niveau de développement et leur maturité, les réseaux peuvent ainsi exiger des royalties comprises entre 5 et 10 %. Parfois, le franchiseur fixe un forfait.

Redevance publicitaire : des pratiques variables

La redevance publicitaire, en revanche, n'est pas systématique. Par exemple, le réseau de livraison à domicile La Boîte à Pizza demande à ses franchisés de payer une redevance mensuelle à hauteur de 5 % de leur chiffre d'affaires HT, mais a attendu de dépasser le nombre symbolique de 100 unités franchisées pour la créer. Prudente, la tête de réseau a préféré consolider son développement avant de se lancer dans des campagnes de communication nationale. Aujourd'hui, ses 126 points de vente bénéficient des campagnes locales et nationales. Avec, tout au long de l'année, six campagnes publicitaires pour soutenir les autres actions marketing et renforcer l'image de marque de l'enseigne : flyers avec coupons de réduction distribués dans les boîtes aux lettres et en street marketing, campagnes nationales d'affichage 4 x 3, envois de mailings et newsletters hebdomadaires, campagne radio, partenariats TV mais aussi sportifs et caritatifs, animation de la page Facebook, etc. Chez Cash Express, les franchisés reversent 0,65 % du CA de leur magasin pour participer aux actions de publicité nationale. Ces actions et ce budget sont votés par l'ensemble du réseau chaque année au moment de la convention annuelle.

Mais tous les réseaux ne sont pas aussi scrupuleux. Il vous appartient donc de vérifier si le paiement de la redevance publicitaire est justifié par des campagnes publicitaires d'envergure nationale, via des spots diffusés à la radio ou à la télévision, ou des campagnes d'affichage dans les villes où sont implantés les points de vente.

 
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