DossierDigitaliser sa boutique pour trouver (beaucoup) de nouveaux clients

4 - «J'ai des commandes de fleurs qui viennent aussi de l'étranger»

Référence de la création florale depuis plus de 70 ans à Annecy, la Maison des Fleurs a opéré il y a cinq ans le virage du digital. Une initiative payante avec la crise sanitaire.

Référence de la création florale depuis plus de 70 ans à Annecy, la Maison des Fleurs a opéré il y a cinq ans le virage du digital. Et maintenu le cap, dans un secteur plutôt en souffrance. «Par le biais des Pages Jaunes, j'ai créé un premier site généraliste pour expliquer le magasin, les bouquets. À l'intérieur de celui-ci, j'ai aménagé un site marchand pour faire de la vente directe lors du premier confinement», explique Jean-Claude Donzier.

Pour communiquer son savoir-faire, le dirigeant réalise aussi des campagnes de pub sur Facebook et Instagram. «Durant le deuxième confinement, nous avons pu ainsi informer de la mise en place du click and collect et de la livraison à domicile», poursuit-il. Après un investissement d'environ 10 000 euros dans le digital, aujourd'hui près de 50 % des ventes s'effectuent hors magasin.

Dynamique, Jean-Claude Donzier anime ces outils selon les fêtes et les événements dans l'année : «Je suis très bien référencé sur les PagesJaunes et sur Google. Du coup, de plus en plus de clients nous appellent et passent en direct leurs commandes». Les livraisons ont fait un bond de + 15 % depuis le printemps dernier, amortissant du même coup la camionnette et le salaire du livreur. «Je pense que nous avons un coup d'avance sur nos concurrents qui sont aussi des petites structures, mais qui ne se sont pas encore dématérialisées», estime-t-il.

Une étape indispensable, même obligatoire pour Jean-Claude Donzier : «Nos futurs clients sont jeunes et ils manipulent quotidiennement ces outils». Certes, la Covid et les confinements ont aussi boosté la demande. «Les gens ont eu besoin de manifester leur amour en achetant de fleurs», se réjouit-il. Reste que désormais la Maison des Fleurs rayonnent aussi ailleurs. «J'ai des commandes qui viennent d'autres régions et même de l'étranger», confie le fleuriste de père en fils.