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Fédération française de l'apéro: du groupe Facebook à la boutique

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Fédération française de l'apéro: du groupe Facebook à la boutique

Née sur Facebook dans un délire estudiantin, la Fédération française de l'apéritif est désormais une petite entreprise florissante. Car elle a su se créer une vraie communauté en communiquant sur les réseaux sociaux.

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Tout a commencé sur Facebook. En 2006, trois étudiants y créent "pour rigoler" un groupe nommé Fédération française de l'apéritif. Le célèbre réseau social en est encore à ses débuts, et ils y acquièrent 250 000 followers en quelques mois. "C'était très facile, à l'époque, d'avoir des groupes importants, se souvient un des trois fondateurs, Quentin Chapuis. Aujourd'hui, c'est plus compliqué... mais toujours possible."

Preuve en est que près de dix ans plus tard, les trois amis décident de ressusciter cette communauté. En août 2015, ils redonnent vie au groupe Facebook - qui avait été supprimé entre-temps - avec le projet de s'en servir pour fédérer une communauté en amont de l'ouverture d'une boutique. Et en avril 2016, lorsqu'ils inaugurent les premiers locaux de la FFA (le petit nom de la fédération française de l'apéritif), ils ont 7 000 followers - dont certains pousseront très vite les portes.

Et, surtout, ils bénéficient d'une grosse couverture presse, qu'ils ne sont pourtant pas allés chercher. "Ça a été spontané, parce que les gens nous suivaient sur les réseaux.", confirme Quentin Chapuis. En une semaine, la page passe à 15 000 abonnés. Qui sont désormais plus de 127 000. Parallèlement, le chiffre d'affaires croît de 30 % par an. Si 75 % du CA provient de la vente en boutiques (deux à Paris, et une toute récente ouverture à Lille), la vente en ligne contribue à hauteur de 15 %.

Un e-commerce qui répond à une demande différente : alors que les clients en magasin cherchent de quoi composer leur apéro du soir, ceux d'Internet préfèrent les coffrets cadeau, livrés sur toute la France. Quant aux 10 % de CA restants, ils découlent des livraisons aux particuliers et entreprises, lancées dès l'ouverture. "Ça a très bien marché, dès le départ, témoigne Quentin Chapuis. Juste par le bouche-à-oreille, car à chaque évènement, on touche 30 à 40 personnes."

Un média privé (et gratuit)

Sur Facebook, la FFA publie des contenus qui vont au-delà de l'actualité des boutiques ou des nouveautés produit. "Il faut utiliser les réseaux comme de vrais médias, parce qu'en étant vraiment créatif, et en y passant un peu de temps, cela permet de développer sa notoriété à moindre coût, prône Quentin Chapuis. Et c'est un vrai axe de différenciation."

Les trois associés se saisissent ainsi de tous les sujets pour les tourner sous l'angle "apéritif". Ils ont par exemple réalisé une interview du chef cuisinier de l'Élysée afin de l'interroger sur les apéros des présidents ! "Il faut essayer de trouver sa ligne éditoriale, l'histoire que l'on veut raconter, en déduire les contenus à publier, et adapter les contenus selon les plateformes, car chacune a un public différent.", conseille Quentin Chapuis.

Car, si Facebook demeure le principal axe de communication de la FFA, elle ne délaisse pas les autres réseaux sociaux. L'entreprise est notamment présente sur Instagram, où elle agrège 17 400 abonnés. "C'est un média beaucoup plus visuel, avec un public plus urbain, et donc un bon complément à Facebook.", souligne Quentin Chapuis. Enfin, selon lui, un facteur primordial du succès réside aussi dans la régularité des publications : "Une fois par jour, ou tous les deux-trois jours. En dessous de ça, ça ne sert à rien." À vos claviers !

Repères

Raison sociale : Fédération française de l'apéritif (SAS)

Activité : Commerce de détail alimentaire

Siège social : Paris (Xe)

Date de création : avril 2016

Gérants associés : Arnaud de Broves, 33 ans ; Quentin Chapuis, 33 ans ; Paul-Antoine Solier, 37 ans

Effectif : 10 personnes

CA 2020 : 1 M€ (prévisionnel)

 
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