Référencement naturel : que faire en cas de chute dans Google ?
Catastrophe ! Votre site plonge dans les profondeurs du classement Google. Plus aucune visibilité sur le web... et plus de visites de prospects, soit une baisse potentielle de votre chiffre d'affaires. Pas de panique : les parades existent. Sauvetage SEO, mode d'emploi.
Je m'abonneDu jour au lendemain, le site ruckfield.com disparaît de la page une de Google sur son expression "clé polo rugby". Que s'est-il passé ? "Trop de duplications de contenus internes. L'expression "polos de rugby" a été trop souvent utilisée au goût du moteur de recherche qui a pénalisé le site marchand en le déclassant", explique Gilles Grégoire, gérant de Gaido SEO Technologies et président de Grégoire Conseil. Ruckfield.com fait ainsi partie des nombreuses victimes piégées par Google Panda, qui analyse sans répit les contenus internet. Aussi, mieux vaut éviter les répétitions !
Autre cas de figure : si l'e-commerçant copie-colle du contenu d'un site concurrent, Panda sévit également. Même si c'est légal. Typiquement un revendeur d'un produit (machine à laver, smartphone...) qui reproduit les caractéristiques du produit figurant sur le site du constructeur se verra retoquer. La réécriture du contenu s'avère donc indispensable. Et le chef d'entreprise, qui possède la compétence métier, détient, lui seul, la capacité de trouver les mots justes. A charge ensuite au spécialiste SEO de le réorienter sur les bons mots-clés. "Typiquement, pour une TPE locale qui, par exemple , vend des parfums, mieux vaut cibler les mots-clés de la longue traine, comme "Hugo Boss 84 hommes". Elle aura plus de succès que si elle référence uniquement "parfum", ouvert à une plus large concurrence. De plus, elle sera moins surveillée par le moteur de recherche américain qui se concentre sur les requêtes les plus courtes !", analyse Patrice Krysztofiak, expert SEO et dirigeant du site Sitepenalise.fr.
Autre situation pouvant porter préjudice, celle où un site réalise un catalogue produit "triable". Il décrit ses articles selon différents critères : du moins cher au plus cher, par usage, par couleur, etc. Un même contenu mais qui apparaît en fonction de différents critères. De 1000 pages, le site passe à une dizaine de milliers de pages mais artificiellement, en somme. Là encore, Google sanctionne cette pratique. "La solution consiste alors à paramétrer une balise pour indiquer à Google qu'il s'agit d'un contenu qualitatif. Des programmes type Magento proposent cette solution via la gestion de la balise canonical", explique Gilles Grégoire.
Attention au négative SEO
Voilà pour la partie visible de l'iceberg. Mais plus insidieuse est la pénalité assénée par Google concernant la manipulation de liens. Cette fois, c'est l'autre logiciel d'intelligence artificielle du moteur de recherche qui intervient : Google Penguin. Plus le site revendique de liens, plus sa popularité va croissant. Sauf que ces liens doivent provenir de sites thématiques et non pas d'une acquisition moyennant paiement auprès d'un prestataire quelconque. Ou encore d'une attaque de concurrent malintentionné. Google considère cette opération comme de la triche et déclasse le site.
La première chose à faire consiste donc à supprimer les nocifs. "Dans le jargon, on parle de désaveu : la manipulation est possible depuis le webmastertool proposé par Google, mais elle reste compliquée pour les novices", prévient Gilles Grégoire. Faire le ménage dans ses liens revient aussi à supprimer ceux qui sont morts, ceux qui sont sponsorisés et les affiliations. Ensuite, il faut s'atteler à la création de liens de qualités, cette fois avec des ancres uniquement naturelles. Entendez par là, qui comprennent le nom du site, l'URL, le titre du site ou encore le nom du site avec un produit majeur. Enfin, bien souvent, il existe une proportion trop importante de liens vers la "home page". Le bon ratio à respecter serait, d'avis d'experts, de 70 % pour la page d'accueils et de 30 % pour un renvoi sur les pages internes. Voici les principales solutions évoquées par les spécialistes.
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Reste que certains sites échappent à la sanction. Lesquels ? Ceux qui bénéficient d'une popularité sur Facebook. Autrement dit, si la PME propose des "badlinks", mais partage du contenu via le réseau social et qu'il est apprécié, Google n'interviendra pas. la popularité sur la communauté Facebook jouera en sa faveur et rehaussera sa crédibilité aux yeux du moteur de recherche. Moralité : miser à fond sur les réseaux sociaux.
"En fait, Google vérifie l'expérience utilisateur, résume Romain Rissoan, consultant expert en web marketing. Donc l'entrepreneur doit replacer l'internaute au coeur de sa stratégie, ce qui lui permettra de suivre une ligne de conduite qui convienne à Google." Sinon, reste toujours la possibilité de trouver d'autres sources de revenu que le référencement naturel, comme les comparateurs de prix ou l'intégration sur des places de marché.