Burn-out : les patrons vont-ils devoir passer à la caisse ?
Un seuil d'incapacité en question
Pour Benoît Hamon, député PS des Yvelines à l'origine de l'article 27, si ces mesures vont dans le bon sens, elles restent insuffisantes. "Cela ne va pas permettre à davantage de Français une plus large reconnaissance du burn-out comme maladie d'origine professionnelle, estime l'élu. Je préconise la suppression du seuil d'incapacité de 25 % comme critère d'éligibilité. Cette disposition intègre une proposition de loi que je compte défendre prochainement devant l'Assemblée nationale."
"Quel que soit le scénario, on peut s'attendre dès aujourd'hui à une augmentation des dépôts de dossiers" , prévoit Philippe Zawieja. À terme, les cotisations des employeurs risquent d'être revues à la hausse. "Les employeurs ont non seulement une obligation de sécurité vis-à-vis de leurs salariés, mais aussi de résultat. Ils devront demain se montrer plus vigilants sur la prévention du burn-out, d'autant plus difficile à identifier qu'il mêle souvent vies professionnelle et personnelle" , ajoute Stéphanie Vérité. Véritable réforme ou simple effet d'annonce, ce vieux serpent de mer fera à coup sûr couler beaucoup d'encre.
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