To good to go se rémunère par panier vendu, sous la forme d'une commission fixe de 25 %. Chaque panier, d'une valeur de 10 à 15 euros, est vendu entre 2 et 4 euros sur l'application. Il est possible de paramétrer un minimum de deux paniers par jour, sans se connecter à l'application. "Cela donne une grande flexibilité au commerçant, qui n'a pas besoin de référencer un à un ses produits", estime Rose Boursier-Wyle. En revanche, des frais administratifs de 39 euros par an sont demandés au commerçant. Tous les trimestres, ?le commerçant reçoit un virement ?correspondant au montant des paniers vendus, moins la commission.
En un an, un boulanger qui vend deux paniers à 2,99 euros par jour enregistre 5 000 euros de revenus supplémentaires. Par an, le commerçant peut engranger entre 5 000 et 10 000 euros de revenus grâce à la vente de ses invendus. Avec un magasin plus important, cela peut aller jusqu'à 30 000 euros par an.
Séduire les consomm'acteurs
Outre l'avantage de vendre à temps ses invendus et d'en générer des revenus, l'adhésion à une plateforme collaborative permet d'attirer une nouvelle clientèle. Optimiam compte 250 000 utilisateurs et parmi eux, de nombreux ambassadeurs, convaincus de l'utilité de lutter contre le gaspillage alimentaire, et qui ont intérêt à ce que ce type d'initiative se développe au maximum.
Grâce au succès de l'application et au bouche-à-oreille, ces plateformes collaboratives recrutent plusieurs centaines de commerçants chaque trimestre. "Nous rencontrons les commerçants pour nous assurer qu'ils adhèrent à nos valeurs et qu'ils partagent notre volonté de réduire le gaspillage alimentaire et d'en faire profiter une communauté de consommateurs", explique Alexandre Bellage.
"L'évolution de la législation et la publicité autour de la lutte contre le gaspillage alimentaire ont permis d'éveiller les consciences autour de cette problématique. Les consommateurs y sont de plus en plus sensibles, ce qui crée une nouvelle communauté de consomm'acteurs. Les commerçants aussi, y sont sensibles !", conclut-il.
Témoignage
"L'application fait venir de nombreux touristes étrangers dans ?ma boulangerie"
Mohamed Ali Ellini travaille depuis deux ans avec Optimiam et un an avec HopHopFood, une plateforme gratuite permettant le don alimentaire entre particuliers. "Chaque jour, je vends 9 paniers d'invendus à 4 euros, sur lesquels la plateforme prend un euro de frais", explique le dirigeant. "Je donne le reste à des associations locales. La vente des invendus représente 0,5 % de mon chiffre d'affaires et me permet de réduire un peu la perte". Comme l'application est mondialement connue, elle fait venir de nombreux touristes étrangers dans sa boulangerie.
Repères
Raison sociale : Maison ellini
Activité : Boulangerie
siège social : Paris (XIe)
Création : mars 2013
Dirigeant : Mohamed Ali Ellini, 42 ans
Effectif : 6 personnes
CA 2016 : 406 K€
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