TPE et PME: quelles sont les banques les moins chères pour les pros ?
Attention à la commission de mouvement
"Les commissions de mouvement sont facturées d'office, ce qui peut rendre les professionnels ayant peu de mouvements perdants"
Troisième tarif qui connaît une augmentation significative : la commission de mouvement. Elle a pour but de rémunérer la banque pour les services rendus aux entreprises. Il faut tout d'abord souligner que les banques ne communiquent pas de la même façon autour de cette commission. Le taux de celle-ci peut être présenté sous la forme d'une fourchette, ou d'un forfait. La hausse constatée est inférieure à 5 %.
Seul le montant minimum moyen des FTC (prélevé systématiquement, peu importe le volume des flux du professionnel) connaît une hausse de 5,63 %. " Autrement dit, ces frais sont facturés d'office, peu importe les mouvements, ce qui peut rendre les professionnels ayant peu de mouvements perdants ", analyse Céline Cabrera.
Autre évolution constatée : celle liée aux frais de gestion administrative et juridique liés aux comptes du client professionnel (attestation pour les commissaires aux comptes, regroupement des mouvements, intégration des données comptables...). " Certains établissements l'ont supprimé de leur ligne de tarification, comme LCL depuis 2014, tandis que d'autres l'ont progressivement fait apparaître comme certains Crédits Agricoles, Banques Populaires et Caisses d'Épargne. Ils ne sont pas majoritaires, à l'inverse des réseaux nationaux tels que BNP Paribas, HSBC et Société Générale qui le tarifent d'office ", note Céline Cabrera. La tarification de cette ligne connaît, cependant, une évolution assez conséquente en 2015. Le montant minimum moyen augmente de 7,50 % en 2016 par rapport à l'année précédente.
Concernant les virements unitaires, le virement externe via Internet, de plus en plus plébiscité par les clients professionnels, connaît en 2016 une hausse de 16,67 %. Ce qui permet aux banques de compenser la baisse des virements papier.
Trois tarifs se stabilisent
En matière de cotisation de cartes bancaires, en revanche, il n'y a pas d'évolution significative. Concernant les deux modes de débit (immédiat et différé), la tendance de fond pour 2016 est à l'homogénéisation des prix, même si une différence persiste, aux alentours de quatre euros, entre ces deux modes de débit.
La tarification de la commission du plus fort découvert, appliquée en cas de dépassement de découvert, est elle aussi assez stable avec un taux avoisinant 0,06 % au niveau national. Même tendance du côté des frais de tenue de compte, qui permettent aux banques de se rémunérer sur les services rendus aux entreprises. La hausse est assez modérée (1,20 %). Le taux maximum moyen des frais de tenue de compte va même connaître une baisse de 5,07 %.
Quelles perspectives ?
Si les banques en ligne sont fréquemment les plus compétitives du marché pour les particuliers, il est regrettable qu'elles ne parviennent à percer le marché des professionnels. HSBC, qui a lancé son service en ligne Business Direct, a été contraint de se retirer en début d'année en raison de contraintes réglementaires liées à la nécessaire connaissance des clients. Les choses pourraient donc ne pas évoluer de sitôt.
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