DossierSoldes d'hiver : comment bien s'organiser
2 - Témoignage : "Moi, je ne chipote pas : je solde tout !"
"J'ai trois enfants, j'aime les habiller à la mode, et donc j'essaie d'appliquer ce principe dans mon magasin en me disant que je ne suis pas la seule maman de la ville à aimer ça ! L'ennui, c'est que la mode, ça se démode vite..."
"Moi, je ne chipote pas : je solde tout !"
Natasha Mohier a ouvert l'an dernier "Mon Dressing", une boutique de vêtements pour enfants de quatre à quatorze ans, sur la place principale de Longwy-Bas, ville lorraine de quinze mille habitants. "J'ai trois enfants, j'aime les habiller à la mode, et donc j'essaie d'appliquer ce principe dans mon magasin en me disant que je ne suis pas la seule maman de la ville à aimer ça ! L'ennui, c'est que la mode, ça se démode vite..." D'où l'intérêt des soldes, été comme hiver : "comme je ne prends pas vraiment de pièces basiques et intemporelles, mais des vêtements coup de coeur, une fois que la mode est passée elle est passée... alors il faut d'importants rabais pour que ça parte".
Son truc ? "Je ne chipote pas : je solde tout, tout de suite, affirme-t-elle. Ce qui permet d'abord une communication coup de poing : TOUT est soldé... et une phrase pareille sur une vitrine, forcément, ça attire la clientèle !" Deuxième avantage, la facilité. "Comme nous sommes une petite boutique dans un quartier difficile commercialement, je ne vais pas me lancer dans des stratégies compliquées qui, au final, me prendraient beaucoup trop de temps par rapport à la trésorerie que je peux en attendre", explique Natasha.
Aussi, dès la première semaine des soldes, tout le magasin est affiché à -20 %. Puis -30 %, puis -40 %, et la dernière semaine à -50 % : on ne peut pas plus simple. En tout cas, Natasha semble avoir trouvé la recette qui convient à son magasin : "d'abord un code couleur intuitif : les plus gros rabais en rouge par exemple, couleur qui attire le plus, surtout dans un contexte "enfants"", confie-t-elle. Et dehors, " j'avais installé un mannequin avec une écharpe comme les miss France, qui indiquait "cette semaine, tout à X %" ! Ce fut un succès, car quand nous avons dû retourner à Paris en catastrophe pour faire nos achats, je n'avais plus que quatre pièces en réserve !", se satisfait la gérante.
Repères
Raison sociale : Mon Dressing
Activité : vêtements pour enfants
Siège social : Longwy-Bas (Meurthe-et-Moselle)
Création : 2018
Gérante : Natasha Mohier, 38 ans
Effectif : 2 employés + stagiaires
CA 2018 : 80 k€/an
"Une tradition : tout à -40 % !"
"Depuis toujours", témoigne Jean-Charles Beny, responsable de la boutique "Taratata et rouge petit pois", magasin de bijoux du XIe arrondissement de Paris, "chez nous il y a une tradition pour les soldes : un seul taux, moins 40 %, du premier au dernier jour". Pas de rabais progressifs, donc ? "Nous avons une clientèle d'habitués, explique Jean-Charles, qui attend les soldes d'été comme d'hiver avec impatience... alors de toute façon, la grosse affluence se concentre sur les trois premiers jours ".
Le gérant compte aussi beaucoup sur son site web : "à notre époque, avec les ventes "outlet", il n'y a plus à s'angoisser, souligne-t-il, s'il reste du stock à la fin des soldes, en février, on peut l'écouler tout le reste de l'année en e-commerce". Du moment que la vente n'est pas à perte, bien sûr, ce qui est interdit hors soldes. "Nous apposons bien sûr des macarons en vitrine, et en caisse tout est préparé en amont avec le logiciel". Seules les pièces exceptionnelles ne sont pas soldées : "nos collections "suivies", les plus intemporelles", conclut Jean-Charles Beny.
Repères
Raison sociale : Taratata et rouge petit pois
Activité : Vente de bijoux
Siège social : Paris (XIe)
Date de création : 1984
Gérant : Jean-Charles Beny, 57 ans
Effectif : 7 employés
CA 2018 : 1,7 M€