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Une image écornée

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@ ARNAUDOLSZAK

Plus de 4 millions d'euros. C'est la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 en 2010, en augmentation de 34 % sur un an. Et ce, en pleine «crise» économique. Il n'en fallait pas moins pour relancer la polémique sur le salaire des dirigeants, surtout lors de l'élection présidentielle. Il faut dire que la majeure partie de cette rémunération provient des fameux parachutes dorés et retraites chapeaux, des systèmes que les politiques veulent, une nouvelle fois, encadrer. Reste que le cas Dexia met de l'huile sur le feu: la banque paie une retraite chapeau de 600 000 euros par an à son ancien patron, tout en enregistrant 12 milliards d'euros de pertes en 2011. Un record. Sans compter l'ancien directeur général d'Havas. L'ex-dirigeant a obtenu un parachute doré de 12 millions d'euros sur cinq ans, soit plus que ce qu'il gagnait quand il était encore aux commandes du groupe. Mais quel rapport avec les dirigeants de TPE? Sûrement pas le salaire. Un patron d'une entreprise de moins de 20 salariés gagne, en moyenne, 3 891 euros par mois selon l'Insee. Une rémunération inférieure à celle de nombreux cadres français. En revanche, l'image du patronat, elle, est une nouvelle fois écornée. Bien qu'ultra-minoritaires, ces dérives salariales éclaboussent, dans l'opinion publique, la fonction de patron au sens large. Donc, par ricochet, celle des petits dirigeants. A quand une véritable revalorisation du métier d'entrepreneur?

Julien van der Feer Rédacteur en chef adjoint

 
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Julien van der Feer

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