Un projet haute-couture

Organisée, méticuleuse et rigoureuse. De son ancien métier de militaire, Françoise Denis a gardé quelques réflexes. « Après avoir évolué 17 ans dans un univers très masculin, j'avais envie de laisser libre cours à ma créativité. Ma grand-mère et mes tantes avaient un atelier de couture J'ai donc grandi au milieu des chiffons, des dentelles et des bobines de fil», confie la dirigeante de Denis Création, un atelier de couture implanté dans le Gard.

En 2001, Françoise Denis décide donc de changer de bord. Elle suit des cours par correspondance le soir et décroche son bac pro «couture floue et industrie connexe» un an plus tard. Son diplôme en poche, elle mène une étude de marché et réalise un stage d'un mois de créateur d'entreprise au sein de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nîmes. Puis elle enchaîne les salons, y expose ses modèles et réalise des créations pour des défilés de mode en Provence afin de valoriser son savoir-faire. Autant de rencontres, d'encouragements et de succès qui poussent la jeune créatrice à ouvrir sa boutique en 2006. « Tous les moyens sont bons pour se faire connaître. J' ai aussi créé, en début d'année, un site marchand en collaboration avec une agence web pour bien sûr booster mon activité, maintenir et renforcer le lien avec ma clientèle », explique Françoise Denis.

@ BRUNO VIÑAS MEYER

Françoise Denis Dirigeante de Denis Création

«Tous les moyens sont bons pour se connaître. J'ai, entre autres, crée un site marchand.»

Transmettre son savoir-faire

Pour analyser les attentes des consommateurs et accroître la visibilité de son magasin, l'entrepreneuse rejoint en janvier la CCI de Nîmes. « Cette fonction me permet de multiplier les rencontres avec les acteurs locaux. Cela crée une vraie dynamique pour ma boutique », reconnaît la dirigeante qui souhaite aujourd'hui apporter des retouches à son concept. En effet, Françoise Denis veut ouvrir un atelier pour accueillir des créateurs de mode fraîchement diplômés, les accompagner dans leurs démarches administratives et mettre à leur disposition un local et du matériel. « Je souhaite transmettre mon savoir-faire. Cette profession manque de repères et les jeunes sont parfois démotivés avant même de commencer », confie-t-elle. Un esprit de solidarité hérité de son passé dans l'armée.