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Solutions pour sécuriser vos paiements en ligne

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Equipement. L'encaissement en ligne se décline en une multitude de solutions techniques et sécurisées: virement bancaire, micropaiement, carte virtuelle, crédit en ligne... Difficile de s'y retrouver. Revue de détails.

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En France, le paiement par carte bancaire est, de loin, la solution la plus courante.

@ FOTOLIA/PRESSMASTER

En France, le paiement par carte bancaire est, de loin, la solution la plus courante.

Auparavant prisé par les jeunes cadres des grandes agglomérations, l'e-consommation s'est largement répandue et démocratisée. Mais mettre en place une cyberboutique, avec une offre et une présentation attrayante de produits, ne suffit pas à réussir le pari du commerce en ligne. Reste à proposer des modes de paiement qui puissent rassurer l'internaute et faire aboutir la transaction.

Vous pouvez faire le choix du paiement hors ligne postérieur à la commande (par chèque, par mandat postal, en contre-remboursement, etc), «mais cela complique la gestion des paiements pour le commerçant et fait perdre l'impulsivité de l'achat, notamment le paiement par chèque», met en garde Frédéric Guy, responsable Business Developpement chez l'éditeur informatique Trend Micro. Cela ne veut pas dire que le cybermarchand ne doit pas les proposer. «Certains clients ne possèdent pas de carte de crédit ou appréhendent encore de l'utiliser sur Internet», témoigne Damien Lamadon, responsable du site de commerce en ligne de chaussures labonnepointure.fr et qui détient, avec sa famille, cinq boutiques spécialisées en Auvergne. Après avoir uniquement affiché sur son site le paiement par carte bancaire, il entend désormais proposer le paiement par chèque et Paypal. Devant des acheteurs de plus en plus rompus aux achats sur le Web, plusieurs solutions de paiement permettent en effet de concrétiser rapidement la vente, tout un instaurant un climat de confiance entre les deux parties.

Les solutions de VAD bancaires

Le paiement par carte bancaire en ligne est la solution la plus courante, du moins en France (lire encadré p. 40). Pour mettre en place un système sécurisé, il vous faudra tout d'abord frapper à la porte d'une banque afin de signer un contrat de vente à distance (VAD - lire encadré ci-dessous). Une fois le contrat VAD obtenu, vous pourrez souscrire à la solution proposée par la banque: e-transactions du Crédit Agricole, SP Plus de la Caisse d'Epargne, CyberPlus Paiement de la Banque Populaire, Sogenactif de la Société Générale, Sherlock's du LCL, etc. Il paraît difficile de mettre en avant une banque plutôt qu'une autre, que ce soit en termes de tarifs ou de services. Sachez que la plupart des établissements bancaires fonctionnent avec des modèles économiques quasi similaires. Souscrire à une solution de paiement en ligne se traduit par des frais de dossier et de mise en service (de 150 à 600 Euros HT), un abonnement mensuel pour l'utilisation d'un terminal de paiement virtuel (de l'ordre de 10 à 20 Euros HT), des frais de transaction électronique (de 0,2 à 0,3 Euros HT par transaction) et des commissions d'encaissement (de 0,5% à 1,5% par transaction). Des frais qui s'avèrent négociables en fonction notamment de votre activité et du chiffre d'affaires escompté. «Il faut également savoir que>» certains établissements bancaires se montrent encore très prudents pour accorder des contrats VAD, surtout lorsque l'entreprise est jeune et n'a pas encore fait ses preuves, remarque Marc Schillaci, p-dg de l'agence de création de site marchand Oxatis et auteur de l'ouvrage Réussir sa boutique en ligne. Par ailleurs, les conseillers bancaires ont souvent peu de connaissances dans ce domaine.»

Les solutions proposées par les plateformes de paiement

Vous pouvez aussi vous tourner vers des plateformes de paiement, du type Paybox ou Ogone, pour les plus connues en France.

Ces acteurs proposent des solutions concurrentes de celles proposées par les banques. Ils facturent eux aussi des frais de mise en service ou frais d'activation (300 Euros environ HT), un abonnement mensuel (20 Euros HT), ainsi que des frais de transaction électronique (quelques centimes d'euros). Mais à ces tarifs, se rajoutent les commissions sur les transaction que vous devez verser à votre banque. Quels sont alors les avantages de ces solutions? «Les processeurs de paiement offrent généralement un plus grand nombre de fonctionnalités comme des services pointus en matière de détection de fraudes», détaille Marc Schillaci. De plus, ces solutions ne rendent pas le commerçant dépendant de sa banque et assurent une grande capacité de conseil.

Quoi qu'il en soit, pour bénéficier des prestations des plateformes de paiement, il est tout de même nécessaire d'être titulaire d'un contrat VAD. Si vous n'avez pu l'obtenir, rassurez-vous: la plupart de ces prestataires ont des partenariats avec des organismes bancaires leur permettant de proposer, dans leur offre globale, l'obtention d'un contrat VAD.

Les solutions sans contrat de VAD

Si toutes les portes se referment avec un refus net de vous accorder un contrat de vente à distance, il existe une alternative aux moyens cités précédemment. En effet, grâce à des sociétés telles que Blue Paid, Paysite Cash, Eurowebpaiement ou encore Paypal, pour la plus célèbre d'entre elles, il est possible de bénéficier d'un système de paiement en ligne vous permettant, sans contrat de VAD, d'accepter les cartes bancaires.

La démarche consiste à s'inscrire chez l'un de ces prestataires pour créer un compte marchand. Simple à mettre en place et généralement sans sélection, cette option s'avère particulièrement intéressante pour les boutiques qui présentent un faible panier moyen. «Paypal est souvent la solution recommandée au démarrage d'un site marchand», estime Marc Schillaci. Elle permet de s'affranchir des frais fixes: pas de frais de dossier, de mise en service ou d'installation et pas d'abonnement mensuel non plus.

En revanche, PayPal facture des frais de transactions, qui s'élèvent à 0,25 Euros par transaction, plus un pourcentage du montant de la transaction qui varie entre 1,9% et 3,4%, en fonction du volume des ventes du site. Des commissions qui peuvent se révéler gourmandes si votre site marchand devient performant (au-delà de 1 000 Euros de transactions par mois). «Néanmoins, même si à partir d'un certain chiffre d'affaires mensuel, les solutions avec contrat VAD peuvent s'avérer plus économiques, il est conseillé de continuer à proposer Paypal», conseille Marc Schillaci. En effet, les visiteurs qui possèdent déjà un compte Paypal, préféreront cette solution de paiement pour sa facilité et sa rapidité: pas de numéro de carte à entrer et un paiement en deux clics. Pour régler, il suffit d'envoyer un e-mail à Paypal en précisant l'adresse électronique du vendeur, la nature de l'achat et son montant.

Si la formule Paypal plaît aux consommateurs, d'autres solutions de micro-paiement (pour les montants inférieurs à 15 Euros TTC) peu vent convenir aux internautes ne possédant pas de compte bancaire ou se méfiant des transactions en ligne. Il vous est ainsi possible de facturer l'achat à l'internaute sur son abonnement via son fournisseur d'accès à Internet. «Cela complique fortement la tâche du cybermarchand qui devra multiplier les partenariats et les intermédiaires», relativise Frédéric Guy (Trend Micro).

Vous pouvez également devenir partenaire d'une plateforme de paiement proposant des cartes prépayées d'une valeur faciale de 15 à 50 euros du type Neosurf de Delta Multimédia ou Ticket Surf International. Il suffit pour le client de gratter l'espace réservé au dos de la carte pour faire apparaître un code secret utilisable lors de l'acte d'achat. Quant au commerçant, il doit procéder à l'installation du paramétrage de la solution technique correspondante. Si les frais de mise en place sont faibles, les coûts par transaction peuvent vite grimper, de l'ordre de 15 à 20%. Autre solution permettant à l'internaute de payer sur Internet sans communiquer son numéro de carte bancaire: l'e-card. «Certaines banques proposent une carte bancaire virtuelle aux internautes avec un numéro à usage unique et un montant bien précis», informe Frédéric Guy.

Des solutions de paiement différé

L'accès au crédit à la consommation en ligne peut, enfin, convaincre certains clients de passer à l'acte d'achat. Plusieurs solutions existent: 1euro.com (de Cofidis), Cofinoga, Cetelem... Quelle que soit l'option choisie, vous êtes assuré d'être réglé dès l'acte d'achat. Le risque de non-paiement est pris en charge par l'organisme de crédit. En général, il n'y a pas de frais, ni d'abonnement, mais certains organismes peuvent exiger des droits d'entrée. Autre système intéressant: Receive and Pay (de Fia-Net et Sofinco). Vous êtes payé dès l'émission de la commande, tandis que le compte du client n'est débité qu'après qu'il a reçu et vérifié le produit commandé. Sur chaque transaction réalisée, Receive and Pay prend une commission de 1,5%. Si, par souci de simplicité, vous souhaitez limiter les solutions de paiement sur votre site, gardez néanmoins en tête qu'une diversification de l'offre de paiement permet de capter de nouveaux clients, d'augmenter le taux de transformation des visites en acte d'achat et d'accroître le montant du panier moyen.

Zoom sur
Le contrat de vente à distance: mode d'emploi

Pour avoir le droit de débiter les cartes de crédit de vos clients sans qu'ils aient à taper leur code confidentiel, vous devez solliciter auprès de votre banque un contrat de vente à distance (VAD). Il fixe le montant de la commission bancaire sur les ventes à distance et vous confère un numéro commerçant et un numéro de machine, qui permettent la mise en place du paiement électronique. Sachez que ces contrats VAD ne sont pas uniquement réservés aux transactions sur Internet. Les commerçants vendant par correspondance utilisent peut-être déjà un numéro de VAD sur leur terminal de paiement électronique (TPE). La signature d'un contrat de vente à distance n'implique ni frais, ni commissions. Il s'agit simple ment de remplir un formulaire et de répondre à des questions concernant votre activité commerciale. La conclusion d'un tel contrat est alors soumise à l'appréciation de la banque, suivant des critères liés notamment à l'ancienneté et à la bonne santé de votre activité (si vous avez déjà un magasin), à l'ancienneté de votre compte bancaire ainsi qu'à la nature des produits et services commercialisés en ligne.

A savoir
Adaptez vos solutions si vous désirez vendre à l'étranger

Pour les commerçants souhaitant se développer à l'international, opter pour la bonne solution est loin d'être évident. En effet, dans chaque pays, les consommateurs ont leur préférence vis-à-vis des paiements en ligne. Si, en France, les cartes de crédit restent la solution de prédilection, a contrario, en Allemagne, peu de consommateurs les utilisent. Ils leur préfèrent le virement bancaire. Quant aux Italiens, ils plébiscitent les cartes prépayées. Mieux vaut donc étudier de manière précise les méthodes de paiement locales offertes sur Internet, afin de ne pas se priver d'une grande partie de sa cible de clientèle à l'étranger. Le mieux est de faire appel à des prestataires spécialisés dont certains gèrent des plateformes de paiement à l'international.

 
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Sophie SANCHEZ

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