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Nelly Lambert, rédactrice en chef
Et c'est reparti pour un tour! La question des conditions d'ouverture des commerces est un véritable serpent de mer. Quand on croit qu'il a disparu, il reparaît là où on ne l'attend pas. Cette fois, c'est un sondage commandé par sept grandes enseignes nationales pour analyser le comportement d'achat des Franciliens au regard de leur rythme de vie, qui non seulement relance le débat, mais l'étend
Premier à expérimenter l'ouverture tardive: Monoprix et ses petits magasins de proximité, Monop, qui accueillent presque tous une clientèle urbaine et active jusqu'à minuit. Et qui chassent ainsi ouvertement sur les terres des épiceries de quartier. L'alimentaire n'est d'ailleurs pas le seul secteur concerné: toujours selon TNS-Sofres, les Franciliens souhaiteraient disposer également plus tardivement d'une offre en habillement, accessoires, produits culturels et technologiques, ainsi qu'en équipement de la maison.
Si Monoprix peut assumer une masse salariale considérablement alourdie, ce n'est bien évidemment pas le cas de tous les petits commerçants, qui risquent de pâtir d'un nouvel handicap concurrentiel. Pour autant, la politique de l'enseigne en matière de proximité commerciale (produits innovants et variés, prêt de poussettes, livraison à domicile...) mériterait un intérêt marqué et - pourquoi pas? - la modélisation d'un slogan éloquent pour le client: «On fait quoi pour vous aujourd'hui?».
«La politique de proximité soutenue de certaines enseignes mériterait une modélisation de la part des petits commerçants.»