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Quelles solutions adopter face à un problème de trésorerie?

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Personne n'est à l'abri d'un incident de trésorerie. Si, un jour, vous êtes confronté à ce problème, ne faites pas l'autruche. Essayez de comprendre son origine et prenez le taureau par les cornes pour résoudre votre souci au plus vite.

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Vos fournisseurs raccourcissent vos délais de paiement? Vous avez besoin de stock supplémentaire? Ces problématiques impactent directement votre trésorerie. Des raisons conjoncturelles (mauvaise météo, chantier d'une semaine dans votre rue, etc.) peuvent engendrer des difficultés financières passagères. Il est donc important d'analyser les causes de son problème de trésorerie pour y remédier efficacement. Ce constat préliminaire sera utile pour, le moment venu, négocier des aides avec votre banquier (cf. encadré). En revanche, s'il s'agit d'un problème récurrent, vous devrez réévaluer votre besoin en fonds de roulement (BFR). Concrètement, le BFR se calcule au moment de la création d'un commerce.

Il représente le montant des capitaux nécessaires pour financer le fonctionnement de votre boutique. Il prend en compte le «panier moyen d'un client», la totalité de vos stocks, ainsi que vos crédits fournisseurs. Une opération absolument nécessaire. Vous pourrez également instaurer avec votre expert-comptable un plan prévisionnel de trésorerie pour mieux anticiper les périodes difficiles.

Des leviers organisationnels

En tant que commerçant, la gestion des stocks est le premier levier sur lequel vous pouvez jouer en cas de problème de trésorerie. Vous pouvez déstocker rapidement vos produits, mais vous devez vous interroger sur la pertinence de votre stock, sûrement trop élevé par rapport à vos besoins mensuels. Demandez-vous si vous ne pourriez pas travailler davantage à flux tendus. Vous pouvez aussi spéculer sur les délais de paiement. « Dans la pratique, explique Christiane Company, présidente de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), quand une entreprise n'arrive plus à faire face à ses échéances, elle laisse traîner ses factures fournisseurs. Au contraire, elle devrait plutôt les contacter spontanément pour expliquer son problème. » La raison? Ils seront alors dans un meilleur état d'esprit et pourront étaler vos dettes. Informés en amont, les créanciers seront plus enclins à étaler ou retarder vos règlements, vous évitant ainsi des pénalités de retard à des taux prohibitifs (généralement supérieurs à 4 %).

Au-delà de vos encours fournisseurs, ou de vos échéances de prêts, vous pouvez également demander un délai de paiement supplémentaire auprès des organismes collecteurs (Urssaf, Pôle emploi et Service des impôts). Ils pourront aménager vos dettes fiscales ou sociales et les étaler dans le temps. Pour bénéficier de cette souplesse vous devrez prouver qu'il s'agit de difficultés passagères et que vous faites un effort pour les résoudre. En quelque sorte, montrer que vous êtes un bon gestionnaire et que vous avez la tête sur les épaules.

Zoom: N'hésitez pas à faire appel à votre banquier

Face à un problème de trésorerie, en tant que commerçant, vous pouvez jouer sur vos facilités de caisse ou sur votre autorisation de découvert. Cela vous permet d'avoir un compte courant débiteur sur une période limitée et fixée en amont lors d'une négociation avec votre banquier. Seule différence: dans le cas des facilités de caisse, votre compte ne peut pas rester débiteur plus de 15 jours par mois, tandis qu'un découvert peut courir sur plusieurs mois. Naturellement, le coût est important, car les taux associés à un compte débiteur sont indexés sur un taux de base (6,6 % en mai), auquel s'ajoute la marge de la banque. Bien qu'onéreuses, ces deux solutions couvrent facilement des soucis de trésorerie ponctuels. Les banquiers vous les proposeront après une analyse approfondie de vos besoins de financement, et elles seront adaptées en termes de délai. Enfin, vous pouvez également négocier un prêt a posteriori pour financer un équipement ou un aménagement que vous pensiez, à tort, pouvoir payer comptant.

 
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CLAIRE POISSON

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