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Quand le low cost s'invite dans les commerces

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En cette période de morosité économique, les concepts low cost (à bas coût) se multiplient. Réduction des services offerts, économie d'espace ou choix restreint, les enseignes utilisent différentes ficelles pour diminuer leurs coûts.

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1 Un bar où les clients assurent le service

Ze World

Un client rapporte son plateau au bar après avoir fini sa consommation. La scène paraît incongrue, pourtant elle est courante dans ce bar situé à Laval, sous l'enseigne Ze World. Si le service est circonscrit au bar, les clients y trouvent leur intérêt: café à 0,80 Euros et bière à 1,50 Euros font la joie des étudiants, principale clientèle de l'endroit. «Pour une soirée, nous employons quatre personnes au lieu de six dans un établissement traditionnel», assure Nicolas Duault, directeur de l'enseigne. Et les coûts sont traqués à tous les niveaux: serviettes en papier, pailles et sucre ne sont servis qu'à la demande. De la même façon, les salariés sont sensibilisés aux économies d'énergie (eau et électricité). Nicolas Duault a même équipé les toilettes de l'établissement d'une cellule de détection pour que la lumière s'éteigne quand elles sont libres. Et le concept fonctionne: un deuxième bar a été inauguré fin octobre à Nantes, sur le même principe.

Repères

> Enseigne
Ze World
> Effectif
15 personnes
> Date de création
Juillet 2007
> Villes
Laval (Mayenne) et Nantes (Loire-Atlantique)
> CA 2007 (bar de Laval)
entre 300 000 et 500 000 Euros

2 Des fleurs à prix tout ronds

Happy

Chez Happy, l'orchidée Phalaenopsis est à 10 euros, contre le double chez certains fleuristes. Un prix rendu possible grâce aux différents procédés adoptés pour économiser les coûts de fonctionnement. Le temps, c'est de l'argent, alors autant l'optimiser: «Nous fixons des prix ronds, entre 3 et 25 euros, afin de gagner du temps au moment de rendre la monnaie», explique Jean-Philippe Lajambe, directeur général de l'enseigne. Même logique pour les étiquettes: les employés n'ont que le prix à ajouter, le nom des fleurs étant déjà indiqué sur celle du fournisseur. Conséquence? Trois ou quatre personnes suffisent à assurer le fonctionnement d'un point de vente. De plus, les locaux techniques sont réduits pour économiser de la place.

Sur une superficie moyenne de 50 m2, 40 sont consacrés à la surface de vente. Happy table ainsi sur des petites points de vente avec des loyers plus économiques.

Repères

> Enseigne
Happy
> Nature et durée du contrat
Franchise, 7 ans
> Investissement (hors pas-de-porte)
100 000 Euros
> Apport personnel
50 000 Euros
> Droits d'entrée
12 000 Euros
> Redevance
5% du CA HT
> Site
www.happy.fr

3 Un choix réduit de véhicules à louer

Ucar

Jean-Claude Puerto, président d'Ucar, affirme adopter les mêmes méthodes que les compagnies aériennes low cost: «Rentabiliser au maximum le parc de véhicules, car ce sont les journées non utilisées qui coûtent cher.» Comment atteint-il son but? En ayant un parc de véhicules limité (80) et en encourageant les clients à réserver en amont. Résultat, le loueur a une meilleure visibilité, ce qui lui permet de pratiquer des tarifs intéressants. Si la réservation a lieu une semaine en avance, le tarif le plus bas est de 30 euros la journée, soit 30% moins cher que ses concurrents.

Repères

> Enseigne: Ucar
> Nature et durée du contrat: franchise, 5 ans
> Investissement (hors pas-de-porte): 100 000 Euros
> Apport personnel: 100 000 Euros
> Droits d'entrée: 15 000 Euros
> Redevance: 8 % du CA HT
> Site: www.ucar.fr

4 Des lunettes par milliers qui savent se faire remarquer

Optical Discount

Le principal atout d'Optical Discount pour proposer des prix environ 15% moins élevés que les autres opticiens? Sa centrale d'achats, qui lui permet d'acquérir montures et verres, en grandes quantités, pour ses 53 points de vente en France. «Les fournisseurs sont ainsi disposés à diminuer leurs marges et en s'adressant directement à eux, on évite la commission à payer aux représentants», indique Stéphane Lastrajoli, responsable développement de cette franchise. Autre levier pour baisser les coûts: l'enseigne favorise les implantations à prix modéré, à une centaine de mètres des passages les plus fréquentés. Ce relatif manque de visibilité est compensé par des campagnes de marketing direct (tracts distribués dans les boîtes aux lettres).

Repères

> Enseigne: Optical Discount
> Nature et durée du contrat: franchise, 5 ans
> Investissement (hors pas-de-porte): 200 000 Euros
> Apport personnel: 70 000 Euros
> Droits d'entrée: 8 000 Euros HT
> Redevance: 7 % du CA HT, plafonnée à 3 000 Euros HT
> Site: www.opticaldiscount.com

5 Une coiffure-express sans supplément

Tchip

«Tous les gestes sont étudiés pour gagner du temps, sans revenir deux fois sur la même mèche», explique Catherine Debuisson, responsable communication de Tchip. Les professionnels des 313 salons français ont été formés à des techniques de coupe et de coiffage rapides, ce qui exclut la décoloration et le chignon, trop longs à effectuer. Les clientes ont donc le choix entre quatre forfaits à prix fixe, de 18 euros pour un shampoing/coupe/brushing à 48 euros pour la même prestation avec un balayage en plus. Pour rentabiliser le temps de travail au maximum, les employés n'apportent ni café ni revue et ne prennent pas de rendez-vous afin d'économiser les minutes passées au téléphone.

Repères

> Enseigne: Tchip
> Nature et durée du contrat: franchise, 7 ans
> Investissement (hors pas-de-porte): 95 000 Euros HT
> Apport personnel: 20 000 à 30 000 Euros
> Droits d'entrée: 8 000 Euros
> Redevance: 750 Euros par mois
> Site: www.tchip.fr

 
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Céline KELLER

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