Pour qui allez-vous voter?
Elisez le commerçant de l'année!
Depuis 12 ans, Commerce magazine récompense et valorise des commerçants exemplaires. Habituellement, les gagnants sont désignés par un jury de professionnels. Cette année, nous vous associons à l'élection du Commerçant de Tannée en vous invitant à voter.
C'est une première! Chers lecteurs, vous allez pouvoir vous exprimer et voter pour le Commerçant de l'année, un titre que nous remettons chaque année depuis 12 ans à des commerçants exemplaires. A l'image de notre Commerçante de l'année 2008 : Brigitte Pronost, restauratrice à Brest. Elle gère ses deux crêperies d'une main de velours, grâce à une politique RH digne des plus grandes entreprises, tant par conviction que pour endiguer le turnover, véritable fléau dans la restauration. La rédaction de Commerce magazine a sélectionné cinq commerçants dont nous vous brossons les portraits ci-après. Forgez-vous votre opinion puis composez votre trio gagnant en répondant, avant le 23 octobre, via le bulletin-réponse de la page 15 ou par Internet (www.commercemag.fr). Verdict le 16 novembre.Celui que vous aurez choisi se verra ainsi récompenser aux côtés de quatre commerçants, qui concourent dans les catégories «Stratégie de développement», «Jeune entreprise»,«Communication» et «Innovation» ainsi que quatre associations de commerçants lors d une grande soirée qui se tiendra à Paris. Une remise des prix que nous ne manquerons pas de vous faire partager dans le numéro de décembre-janvier de Commerce magazine.
CARINE GUICHETEAU
De la graine de champion
Elu Meilleur ouvrier de France en 2000, le fleuriste Jean-Louis Amice court les compétitions internationales avec succès. Côté boutique, il mise sur le relationnel et un service clients de qualité.
CANDIDAT N° 1Jean-Louis Amice, fleuriste à Montélimar (Drôme)
Le dernier titre qui fait défaut à Jean-Louis Amice? Celui de champion du monde. Ce fleuriste de 43 ans a en effet été couronné champion de France en 1993 et Meilleur Ouvrier de France en 2000. Si ce n'est pas pour la prochaine édition, à Shangai en 2010, pour laquelle il s'est arrêté aux éliminatoires au printemps dernier, ce sera peut-être pour dans cinq ans... «Participer à des compétitions permet de me prouver que je suis arrive a un certain niveau. C'est aussi un gage de qualité supplémentaire pour ma clientèle», certifie-t-il. «Pour le plaisir et l'échange avec les autres participants étrangers», l' artisan est également présent chaque année, entre 2002 et 2008, au concours international Land Art. Résultat?
Trois victoires
De belles récompenses pour celui qui, à 23 ans, quitte la boutique de fleurs de sa mère en Ardèche pour aller suivre à Paris une école de formation en alternance, avant de multiplier les expériences chez divers employeurs. Il ouvre son premier magasin à 28 ans.Ce créatif passionné s avère être un chef d'entreprise dynamique et au service de sa clientèle. Il met un point d'honneur à être présent dans sa boutique pour offrir un service personnalise. Ainsi, par exemple, afin d'animer son point de vente, il ouvre un cours floral en juin 2007, dont le succès - 10 à 15 personnes répondent présent chaque mois - pourrait le conduire à un élargissement de la formule. La tête sur les épaules, il entend prendre son temps pour développer son activité. Afin de garder sa force intacte: l'envie de «surprendre» à chaque bouquet.
AMELIE MOYNOT
Repères
- Raison sociale: SARL Jean- Louis Amice
- Activité:fleuriste
- Ville: Montélimar (Drôme)
- Année de création: 2000
- Dirigeant: Jean-Louis Amice, 43 ans
- Effectif: 5 personnes
- CA: 2008 Plus de 300 000 Euros
- Site web: Jeanlouis amice.com
Il voit la vie en vert
Basé à Gravelines, Thierry Bosschaert est un opticien résolument engagé pour la sauvegarde de l'environnement. Il évalue l'impact environnemental de son activité via un bilan carbone et investit pour économiser.
@ CCI DE DUNKERQUE
CANDIDAT N°2 Thierry Bosschaert, opticien à Gravelines (Nord)
Opticien, vice-président de son association de commerçants, élu à la chambre de commerce et d'industrie de Dunkerque, Thierry Bosschaert jongle avec ces trois casquettes. Mais celles-ci sont toutes de la même couleur: verte. Le respect de l'environnement fait partie intégrante de sa vie, tant au niveau professionnel que privé: déjà deux ans et demi qu'il roule dans une voiture alimentée au bioéthanol. «C' est d'abord une sensibilité personnelle. Je n'ai pas attendu d'être commerçant ou élu. Mais étant installé depuis 13 ans, je me suis demandé ce que je pouvais faire en temps qu'entreprise., explique-t-il. Fait rarissime pour un commerçant: il accomplit le bilan carbone de sa boutique début 2008, afin de mesurer les émissions de gaz à effet de serre engendrées par son activité, et entraîne 12 confrères dans son sillage. Il engage des dépenses pour récupérer l'eau (à hauteur de 1 500 Euros) et améliorer l'éclairage (2 500 Euros). Résultats: une consommation d'eau réduite à 1 m3 chaque mois contre 27 m3 précédemment et une luminosité accrue sans alourdir la facture (utilisation d'ampoules basse consommation, installation de miroirs pour refléter la lumière et dégagement de sa vitrine). Dans la même lignée, cela fait trois ans que Thierry Bosschaert utilise du papier recyclé pour éditer ses courriers, devis et factures. Sans oublier que l'opticien mène une campagne de longue haleine auprès de son imprimeur pour que ses prospectus publicitaires soient également imprimés sur du papier recyclé...
AMELIE MOYNOT
Repères
- Raison sociale: Direct Optique
- Activité: Optique
- Ville: Gravelines (Nord)
- Année de reprise: 1997
- Dirigeant: Thierry Bosschaert, 47 ans
- Effectif: 4 personnes
- CA: 2008 530 000 Euros
Coiffeuses trouvent modèle
Sylvie Favreau, coiffeuse en Vendée, mise sur les ressources humaines pour se développer. Un pari réussi: elle a déjà ouvert cinq salons, dont quatre sont tenus par des collaboratrices, quelle accompagne dans leur montée en compétences.
Grandir ensemble. Deux mots qui pourraient résumer à merveille le parcours de Sylvie Favreau, aujourd'hui propriétaire de cinq salons de coiffure dans la région vendéenne. Tout commence en 1996, avec la reprise d une quincaillerie quelle divise en trois: un salon de coiffure, une mercerie et un institut de beauté. Diversifier ainsi l'occupation du sol s'avérait nécessaire: «N'étant pas située au centre de ma petite commune, je voulais créer de l'animation autour de mon magasin», raconte la dirigeante. En 2001, bis repetita. Sylvie Favreau ouvre un deuxième salon, placé sous la responsabilité d'une ancienne apprentie. Au total, quatre établissements sont ainsi gérés par des collaboratrices qu'elle a formées. «L'idée, c'est d'évoluer ensemble», insiste la dirigeante, devenue, au fil de son expérience, une spécialiste de l'accompagnement de la montée en compétences. Former est une seconde nature pour Sylvie Favreau. Elle accueille volontiers des jeunes pour leur transmettre son savoir-faire, et ils sont aujourd'hui plus d'une douzaine à être passés entre ses mains expertes. C'est ainsi, par exemple, qu'en 2007, en collaboration avec sa chambre de métiers, elle prend sous son aile une apprentie allemande pour un stage de découverte. En 1998, dans le cadre d'un contrat de réinsertion signé avec l'ANPE, elle forme pendant huit mois une jeune fille, titulaire d'un CAP et souffrant d'un handicap, pour lui apprendre ses techniques. Une politique de ressources humaines qui lui permet de dynamiser son équipe et l'image de son point de vente.
AMELIE MOYNOT
Repères
- Raison sociale: Arabesque
- Activité: Coiffure
- Ville: Saint-Fulgent (Vendée)
- Année de création: 1996
- Dirigeant: Sylvie Favreau, 36 ans
- Effectif: 6 personnes
- CA: 2008 247178 Euros
Le chocolatier qui voulait grossir
Créateur de la marque Déclinaison Chocolat et du concept de chocolat bar, Stéphane Gross, 28 ans, n'est toujours pas rassasié. Prochain défi: son développement en franchise.
CANDIDAT N°4 Stéphane Gross, chocolatier à Strasbourg
«Sochocochic»! C'est du moins le créneau sur lequel se positionne Stéphane Gross, chocolatier de 28 ans formé à l'international, auprès des plus grands. Ambitieux, il crée une marque de luxe (Déclinaison Chocolat) et ouvre sa première boutique à l'âge de 24 ans. Il enchaîne alors avec la création d'un bar dédié au chocolat (ouvert en 2007), un concept original où les gourmands peuvent déguster l'or brun sous toutes ses formes, liquide ou solide. Et rien n'arrête le jeune artisan qui voit les choses en grand. Aujourd'hui, plusieurs boutiques portent l'enseigne Déclinaison Chocolat, trois en Alsace- une quatrième est prévue ces jours-ci- et une à Paris. Deux de ces magasins sont des franchises. Objectif affiché: ouvrir une à deux boutiques franchisées par an. Pas davantage dans un premier temps, de façon à ce que son laboratoire puisse assurer la totalité de la production. Un projet qui s'inscrit donc sur le long terme, «tant qu'il y aura des demandes...», explique Stéphane Gross, qui mise sur la motivation de ses franchisés et non la multiplication de ses points de vente. Autre rêve: que la renommée de sa marque s'installe durablement en dehors de nos frontières. Pour l'heure, Déclinaison Chocolat compte un revendeur en Allemagne.
Pour les clients étrangers, le site internet est disponible en anglais et en allemand. Quant à l'e-boutique, lancée cet été, elle va être traduite dans les prochains mois, dans les langues de Shakespeare et de Goethe ainsi qu'en... japonais.
AMELIE MOYNOT
Repères
- Raison sociale: Déclinaison Chocolat
- Activité: Chocolaterie et confiserie artisanale
- Ville: Strasbourg (Bas-Rhin)
- Année de création: 2004
- Dirigeant: Stéphane Gross, 28 ans
- Effectif: 11 personnes
- CA: 2008 560 000 Euros
- Site: web Déclinaison-chocolat.com
«Sérial entrepreneuse» en beauté
A 28 ans, Hapsatou Sy possède trois instituts de beauté, crée sa propre marque de maquillage et prépare son développement en franchise et à l'international.
Des réponses rapides, précises et chaleureuses: Hapsatou Sy semble empathique et dynamique dès le premier abord. Des qualités nécessaires quand on se lance dans l'aventure entrepreneuriale. A seulement 28 ans, la jeune femme a déjà créé trois instituts de beauté Ethnicia à Paris et en région parisienne. Son projet se dessine en 2004 après un voyage à New York. Hapsatou Sy y découvre en effet des salons de beauté dédiés à toutes les femmes, quel que soit leur type de peaux et de cheveux. Séduite, elle ramène et adapte le concept en France, ce qui lui vaut le prix Unibail-Rodamco en 2007. Et elle ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Un quatrième salon doit ouvrir courant septembre dans la capitale.
Par ailleurs, Hapsatou Sy crée sa propre marque de maquillage qu'elle lance en début d'année dernière, en attendant la prochaine étape, sa commercialisation dans des enseignes telles que Sephora. Il sera temps, ensuite, d'ouvrir d'autres salons, en propre et même en franchise. Le développement en réseau, entamé il y a plusieurs semaines, a été reporté à cette rentrée suite à un déferlement de demandes engendré par la couverture médiatique de l'entreprise. Un déploiement prévu en France comme à l'étranger. Première destination envisagée: le Bénélux, suite à une demande de ses clientes. Une croissance qui ne se fera pas sans sa première préoccupation: le facteur humain. La jeune femme voit dans son expérience une formidable aventure partagée: «Ce qui motive le plus? Fédérer autant de gens autour d'un projet!». conclut-elle, enthousiaste.
AMELIE MOYNOT
Repères
- Raison sociale: assyh Beauty La Défense
- Activité: Beauté-coiffure
- Ville: Paris
- Année de création: 2005
- Dirigeant: Hapsatou Sy, 28 ans
- Effectif: Environ 50 personnes (12 à 13 par site)
- CA: 2009 (prévisionnel) 2 MEuros
- Site web: Ethnicia.com