Les industries bancaires n'ont qu'à bien se tenir
C'est une sourde rivalité aux confins de la finance. D'un côté, l'industrie des cartes de paiement et de l'autre, des commerçants canadiens bien résolus à en découdre avec des tarifs bancaires en constante augmentation. Ce scénario s'est déroulé début août à Ottawa. Des commerçants ont uni leurs forces pour défendre leurs intérêts et réclamer un encadrement sur le montant des frais bancaires. Selon la Coalition québécoise, ces tarifs peuvent atteindre 5 % du montant total de la transaction (contre en moyenne 0,8 % en France) et sont estimés à 4,5 milliards de dollars à l'année. Après des mois de négociations, les professionnels semblent avoir obtenu gain de cause. Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a annoncé fin août l'entrée en vigueur d'un code de conduite volontaire destiné à l'industrie des cartes. Désormais, les réseaux de cartes de crédit devront fournir des relevés mensuels clairs. Ils doivent également avertir les professionnels 90 à 180 jours à l'avance de toute modification de leur grille tarifaire.