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Les chefs d'entreprise boudent l'apprentissage

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Un sondage révèle que les dirigeants auront moins recours à l'apprentissage en 2011, et ce, dans des proportions extrêmement importantes. Le gouvernement a annoncé clairement sa volonté de développer ce dispositif.

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Le gouvernement veut revaloriser l'apprentissage.

@ FOTOLIA / MONKEY BUSINESS IMAGES

Le gouvernement veut revaloriser l'apprentissage.

En 2011, près de sept chefs d'entreprise sur dix ont l'intention de réduire le recours à l'apprentissage. C'est l'un des principaux enseignements de l'étude réalisée par l'institut Ipsos pour l'Association apprentis d'Auteuil et publiée début janvier. Un chiffre qui explique sans doute les récentes déclarations du gouvernement, lequel entend bien enrayer cet inquiétant désamour des entrepreneurs à l'égard des dispositifs en alternance. Interrogée sur France Info début janvier, Nadine Morano, ministre de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, a appelé à une «véritable révolution culturelle» pour valoriser ces formations. Pourtant, parmi les dirigeants sondés (TPE et PME confondues), 38 % affirment qu'ils signeront «beaucoup» moins de contrats d'apprentissage en 2011, arguant d'un problème d'adéquation de cette offre avec leurs besoins.

Au premier rang des résistances au dispositif, les patrons citent la difficile adaptation des apprentis au monde de l'entreprise (19 %) devant la méconnaissance qu'ils ont de ce dispositif et la complexité administrative des formalités. Plus surprenant encore: quatre dirigeants sur dix déclarent qu'il est encore «difficile de trouver le profil dont ils ont besoin». Une très grande majorité d'entre eux affirme pourtant que l'apprentissage est un outil efficace pour favoriser l'insertion sociale des jeunes et qu'il constitue un outil pour lutter contre le chômage.

Ces résultats ne surprennent guère Nadine Morano qui dénonce la complexité du modèle français en déclarant: « Dans notre pays, on a trop dévalorisé les formations par alternance et l'apprentissage. C'est une grave erreur. » La ministre propose d'abaisser la durée d'expérience requise pour devenir maître d'apprentissage, de cinq ans à trois ans. Elle entend également améliorer le système d'orientation et moduler la surtaxe d'apprentissage.

 
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Mallory Lalanne

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