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Le virtuose du fournil

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Vocation. Jeune professionnel, Barthélémy Papineau fait déjà la preuve de son savoir-faire: il vient d'être sacré champion du monde de boulangerie au Japon.

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Lettre de félicitations du Premier ministre, réception au conseil général de Vendée, médaille de la ville des Sables d'Olonne, sans compter les interviews, Barthélémy Papineau a été pris dans un véritable tourbillon depuis son retour des Olympiades des métiers au Japon, en novembre dernier. Certains clients parcourent même une trentaine de kilomètres pour venir acheter le pain que le jeune salarié de François Rochereau fabrique à La Mothe-Achard (entre La Roche-sur-Yon et Les Sables d'Olonne). De quoi attraper le tournis? «Ce n'est pas mon truc», rétorque celui qui, à 21 ans, vient d'être sacré champion du monde. Plutôt réservé, le jeune homme arbore en revanche une aisance naturelle dès qu'il s'approche d'un fournil. Une assurance qu'il puise dans sa passion du métier, découverte très tôt, quand il passait ses vacances chez son oncle boulanger.

Un parcours sans faute

De l'amour du métier à l'envie de comparer son savoir-faire, il n'y a, pour certains, qu'une marche. «Quand j'ai entendu parler des Olympiades des métiers, je n'étais pas très chaud pour tenter l'aventure», avoue-t-il pourtant. Réaliste, Barthélémy Papineau anticipe l'investissement personnel qu'exige une telle compétition. Ses parents lui donnent le coup de pouce décisif et le jeune homme décide de s'investir pleinement dans la compétition. Pendant plus d'un an, dès qu'il le peut, il se rend à son centre de formation pour s'entraîner. Et sa détermination paie: après avoir franchi avec succès les épreuves régionales et nationales, il intègre l'équipe de France pour disputer la finale internationale au Japon, face à six concurrents. Durant quatre jours, soumis à un stress important - les candidats réalisent les épreuves devant des milliers de visiteurs circulant à moins d'un mètre - la différence se joue sur la concentration, l'un des points forts du jeune boulanger. Prudent, celui-ci a mis toutes les chances de son côté pour reproduire la même qualité de pain qu'en France en se faisant livrer du matériel et de la farine française. «Le plus dur, c'est d'être régulier», affirme-t-il avec le recul. Même s'il est fier de son parcours, le jeune boulanger n'envisage pas, pour le moment, de se présenter à d'autres concours. Il souhaite désormais se concentrer sur une nouvelle expérience: la transmission de son savoir-faire à l'apprenti qu'il chapeaute. Une étape intermédiaire avant l'objectif ultime de se mettre à son compte, même si, prévient-il: «Ce n'est pas pour demain!»

Bio

- 2004 BEP boulangerie
- ;2006 BP boulangerie
- 2007 Médaillé d'or en boulangerie aux 39e Olympiades des métiers

 
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NELLY LAMBERT

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