Le statut d'auto-entrepreneur fait toujours débat
Le régime de l'auto-entrepreneur - qui permet à tous de créer son activité professionnelle, notamment commerciale - suscite un certain nombre de controverses depuis son entrée en vigueur, en janvier. Principale raison de la grogne: «Le manque de contrôle des qualifications», selon Pierre Martin, président de l'Union professionnelle artisanale (UPA). Le 17 février, Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Commerce, à l'Artisanat et aux PME, a annoncé que des efforts seront faits dans ce sens. Des stages dispensés par les chambres des métiers et un message d'avertissement informant les visiteurs du site web de l'auto-entrepreneur sur la nécessité d'être qualifié doivent prochainement être mis en place. Des mesures insuffisantes pour Pierre Martin, jugeant que «cela ne répond pas au problème». Pour Hervé Novelli, l'heure n'est pas à la remise en question, mais au développement du dispositif, qui a déjà séduit 67 000 Français: «Le régime connaît un réel engouement, il ne faut pas le freiner», estime-t-il. Le secrétaire d'Etat a, par ailleurs, annoncé qu'aura lieu une mission d'évaluation afin de corriger les éventuelles dérives du statut en fin d'année, conjointement avec la CGPME. Mais Pierre Martin ne l'entend pas de cette oreille. Si, selon lui, l'UPA doit avoir sa place dans cette concertation, il y a urgence à réviser ce statut: «Nous préconisons de nous remettre autour de la table toute de suite et pas en fin d'année», a-t-il déclaré.