Le repreneur, cet ex-salarié travailleur et expérimenté
Quel est le visage du repreneur d'entreprise et quelles sont ses attentes? Pour répondre à ces questions, l'institut Sage, en collaboration avec Ipsos, a publié en novembre les données récoltées auprès de 161 dirigeants ayant racheté un établissement avant 2004 et de 140 après cette date. Ces 301 sociétés, représentatives du contexte national en termes de secteurs d'activité et de tailles, comptent environ 61% d'entreprises commerciales salariant pour la plupart de 3 à 5 personnes.
Premier enseignement de cette enquête: 72 % des repreneurs étaient salariés avant le rachat. Une donnée qui va de pair avec les 62 % du panel affirmant que la compétence indispensable pour faire aboutir un tel projet est la connaissance du métier. Notons par ailleurs qu'une petite moitié des dirigeants questionnés (43%) a bénéficié d'un accompagnement de la part du cédant sur une durée moyenne de 13 mois. Une mise en relation jugée à 87% très bénéfique, notamment grâce à la présentation aux clients de l'entreprise et à la transition avec les équipes déjà en poste. Du côté des qualités caractérisant le repreneur, on retrouve en première position la capacité de travail (66%), suivie de la résistance au stress (58%) et de la capacité à savoir prendre des risques (45%). Concernant la réussite de leur initiative, près de deux tiers des repreneurs estiment que leur statut de dirigeant s'est imposé spontanément aux yeux de leurs collaborateurs, dès leur arrivée dans l'entreprise. Toutefois, la majorité s'accorde à dire qu'une période de 20 mois est nécessaire pour s'adapter à ses nouvelles fonctions.
Pour conclure, 83% des repreneurs estiment que leur bilan présente des aspects positifs, 42 % parlent même d'amélioration au niveau du chiffre d'affaires, des objectifs fixés et de l'embauche.