L'indice des loyers commerciaux peine à s'imposer
L'indice des loyers commerciaux (ILC), instauré en 2007, est toujours peu utilisé par les bailleurs. C'est ce qu'indique une récente étude de Procos (Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé). En effet, à peine 30% de ses adhérents (boutiques, moyennes surfaces, franchises et succursales) l'ont adopté au cours de l'année 2008. Facultatif, l'ILC, promu par Procos, intègre de nouvelles composantes par rapport à l'indice «historique» du coût de la construction (ICC). Il prend en compte l'indice des prix à la consommation, pour 50%, et celui de chiffres d'affaires du commerce de détail en valeur (Icav), pour 25%. Le quart restants étant basé sur l'indice du coût de la construction. Au troisième trimestre 2008, l'ILC était nettement plus avantageux pour les commerçants: il est fixé à 4,48%, contre 10,46% pour l'ICC. Selon Procos, la lenteur de la mise en place du nouvel indice est en partie liée aux formalités administratives, puisque la rédaction d'un avenant est nécessaire pour chaque bail. Le blocage, particulièrement fort dans les coeurs de ville, est également inhérent à la nature des bailleurs. Les particuliers freinent en effet l'application de l'ILC, tout comme certains investisseurs institutionnels (banques et assurances) et privés (immobilier d'hypermarchés).