L'apprentissage prend du galon
Le remaniement ministériel engagé par Nicolas Sarkozy en novembre semble vouloir donner la priorité à l'apprentissage et à la formation professionnelle. Preuve en est: la nomination de Nadine Morano au poste de ministre chargée de l'Apprentissage et de la formation professionnelle auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé.
L'Union professionnelle artisanale (UPA) a accueilli cette annonce avec intérêt. Elle a d'ailleurs encouragé «la nouvelle équipe gouvernementale à s'appuyer sur les entreprises de l'artisanat et du commerce de proximité pour accélérer la relance et développer la cohésion sociale.» Selon l'organisation patronale, le fait que ces deux secteurs relèvent désormais d'un ministère montre que le président de la République et le Premier ministre veulent apporter une solution à la déscolarisation de dizaines de milliers de jeunes qui, chaque année, quittent l'école sans aucun diplôme ni qualification.
Lors de son intervention télévisée le 16 novembre dernier, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa confiance dans les formations en alternance, qui donnent « 70 % de chances de trouver un emploi ». Il a clairement exprimé son souhait de voir doubler le nombre d'apprentis, et passer ainsi de 600 000 à 1,2 million contrats d'alternance. Reste que ces annonces n'ont pas convaincu tous les partenaires. François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, parle de «mesures riquiquis». Quant à Jean-Michel Pottier, président de la commission formation de la CGPME, il rappelle que « la complexité administrative reste rebutante» pour les entreprises.
