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Ils lancent un chèque-cadeau national

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Paul-Eric Dupont, président des Vitrines de Roanne, supervise le développement des chèques-cadeaux.

Paul-Eric Dupont, président des Vitrines de Roanne, supervise le développement des chèques-cadeaux.

Pour son anniversaire, Aurélie a reçu des bons d'achats Cad' Oh, les chèques-cadeaux estampillés. Les Vitrines de Roanne. Ravie, elle s'est empressée de les dépenser dans deux boutiques spécialisées de la ville, adhérentes de l'union commerciale. La raison de ce succès? Une réelle liberté de choix pour le consommateur. Mais le chèque-cadeau offre aussi aux entreprises un avantage fiscal important, en les exonérant, sous conditions, de charges sociales.

Du côté des commerçants, cette opération cumule de nombreux avantages. Tout d'abord d'ordre financier. En 2006, Les Vitrines de Roanne ont récolté 300 000 euros de chiffre d'affaires, en évolution constante de 20 % depuis la création du chèque-cadeau en 1998. A Mulhouse, les ventes ont même atteint 700 000 euros. Par ailleurs, les bons d'achats nécessitent peu d'investissement. Roanne fonctionne en totale autonomie grâce à un logiciel dédié, Factura 4. Coût de l'opération pour les commerçants participants? 4,95 % HT par chèque-cadeau, contre 10 % quand la gestion est confiée à un opérateur national, comme à Mulhouse. Enfin, les retombées sont facilement identifiables par commerce grâce au code- barres: «Le chèque-cadeau apporte de nouveaux clients, surtout aux commerçants qui ont une faible visibilité, et donne une image dynamique du commerce de centre-ville», observe Stéphane Tripot, manager des Vitrines de Mulhouse. Forte de ces résultats, et pour renforcer encore son attractivité, la Fédération nationale des centres-villes (FNCV) souhaite rendre le chèque- cadeau national. L'économie de cet outil de fidélisation fait rêver: en 2005, il a représenté un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros pour un potentiel estimé à 6 milliards selon le groupe Accor. Problème: le monopole des opérateurs nationaux tels Kadéos, Cadhoc, Tir Groupé ou Accor. Pour lutter à armes au moins égales et capter les comités d'entreprises nationaux, «il faut d'abord atteindre un seuil d'une cinquantaine de villes participantes», explique Paul- Eric Dupont, coresponsable du développement des chèques cadeaux au sein de la FNCV et président des Vitrines de Roanne. Un objectif atteignable selon lui en deux ans, du fait de l'engouement manifesté par les unions commerciales au premier Congrès national des acteurs du commerce urbain (lire l'encadré ci- contre). «Nous voulons que le chèque- cadeau devienne au commerce ce que le titre restaurant est aux métiers de l'alimentaire et de la restauration», témoigne-t-il. Pour l'heure, Perpignan, Toulouse ou encore Saint-Dizier (Haute-Marne) se lancent déjà. D'autres veulent suivre.

A SAVOIR
UNE DYNAMIQUE DE GROUPE

75 villes, 64 unions commerciales et 40 CCI se sont réunies les 18 et 19 mars à Roanne, à l'occasion de la première édition du Congrès national des acteurs du commerce urbain. L'objectif de la manifestation était double. D'une part, faciliter les échanges d'expériences entre unions commerciales pour développer leur performance, faire des économies d'échelle et améliorer la lisibilité des actions en direction des consommateurs et des enseignes nationales. D'autre part, adopter une démarche participative. Les 160 participants ont plébiscité la démarche et l'objectif.

 
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Nelly Lambert

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