Il ouvre son magasin grâce à un microcrédit
Informatique. Désireux de développer son activité en ouvrant une boutique-atelier de matériel informatique à Valenciennes, Carlo de Campos a bénéficié d'un microcrédit de l'Association pour le droit à l'initiative économique.
Je m'abonneCarlo de Campos, installateur et dépanneur informatique, commence à se sentir un peu à l'étroit dans sa boutique-atelier. Un sentiment qu'il a déjà connu, il y a trois ans, quand il recevait ses clients dans les combles de sa maison aménagés en bureau. A l'époque, début 2004, il avait décidé d'ouvrir un magasin-atelier dans le centre de Valenciennes, afin d'offrir à ses clients une visibilité sur le travail effectué. Il s'était donc rendu dans son agence bancaire mais là, une mauvaise surprise l'attendait: «Je n'ai même pas eu le temps de présenter mon projet Le chargé de clientèle m'a simplement dit qu'il n'avait pas le temps de l'étudier et que je n'obtiendrais pas de prêt!», se souvient Carlo de Campos.
Une alternative efficace
Echaudé, le jeune homme refuse de faire la tournée des banques: «Mon frère venait de monter sa société grâce à l'Adie (voir ancadré, NDLR). J'ai donc suivi son exemple et présenté mon projet à son interlocuteur. Une semaine plus tard, j'obtenais un prêt de 1500 euros.» Une somme qui lui permet de se constituer une trésorerie pour ouvrir un compte bancaire professionnel, et qu'il rembourse en six mois. «J'ai ensuite obtenu un second prêt de 6 500 Euros sur deux ans, avec lequel j'ai aménagé mon magasin, constitué mon stock et réalisé un peu de publicité dans les journaux gratuits.»
Parallèlement, l'Adie lui demande de témoigner lors de conférences de presse. Il y rencontre d'autres chefs d'entreprise qui lui confient différentes missions de sous-traitance.
Résultat? «Mon activité a été multipliée par deux en deux ans. J'ai atteint mes objectifs, soit 10 à 12 000 Euros de chiffre d'affaires par mois et j'ai pu embaucher un collaborateur», résume l'entrepreneur. Fort de son succès, le commerçant n'entend pas s'arrêter là: «Grâce à XAdie, j'étudie maintenant l'ouverture d'un second magasin courant 2008».
La banque lui ayant refusé un prêt, Carlo de Campos s'est tourné vers l'Adie.
Recourir à l'Adie
L'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) aide les créateurs d'entreprise en difficulté, dont les demandes de prêt sont refusées par les banques. Elle leur ouvre l'accès au crédit et leur apporte un suivi personnalisé: démarches administratives, gestion, conseils juridiques, etc. L'Adie soutient tout type de projet après analyse de sa viabilité et surtout de la capacité et de la détermination du porteur de projet. Elle soumet le dossier à un comité de crédit composé de bénévoles (banquiers, chefs d'entreprise, experts-comptables, etc.). Le financement est généralement compris entre 500 et 5 500 euros, mais peut aller jusqu'à 10 000 euros. Il comprend un prêt solidaire, des aides complémentaires et, éventuellement, un prêt de matériel. La moyenne des microcrédits avoisine 2 800 euros pour un remboursement sur deux ans. Rens.: www.adie.org ou 0 800 800 566 (numéro Vert)
Repères
> Raison sociale
CJM Informatique
> Activité
Vente et assemblage de matériel informatique, dépannage à domicile des particuliers et entreprises
> Ville Valenciennes (Nord)
> Création
2002
> Dirigeant
Carlo de Campos, 42 ans
> Effectif
2 personnes
> Chiffre d'affaires 2006
130 000 euros