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Il ouvre son épicerie avec le soutien d'EDF

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Salarié d'EDF, Damien Knittel a toujours rêvé d'ouvrir son propre magasin. Un projet facilité par son employeur qui lui a permis de bénéficier d'un congé pour création d'entreprise, dans le cadre d'un programme d'essaimage.

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Quand Damien Knittel, commerçant à Colmar, entreprend une formation en comptabilité, il paie avec un chèque-conseil. Ce salarié d'EDF en congé pour création d'entreprise a, en effet, bénéficié d'un programme d'essaimage. De quoi s'agit-il? D'un coup de pouce, financier et logistique, accordé par l'électricien à ses salariés qui souhaitent créer leur activité. En l'occurrence, EDF accorde à Damien Knittel une aide financière qui lui permet de se former.

L'ex-technicien électrique a mis deux ans à mûrir son projet: ouvrir une épicerie fine avec son épouse. «J'aurais sûrement tenté l'aventure sans cette possibilité», souligne le commerçant. Mais, ayant connaissance de la politique d'essaimage de son employeur via un site intranet dédié, il dépose, au bout de huit ans d'ancienneté, sa demande au service des ressources humaines. Son dossier est alors transmis à un conseiller régional d'EDF. Celui-ci le soumet à une commission qui l'étudie en tenant compte de la viabilité et du potentiel d'emplois du projet. «Ce qui comptait pour moi, c'était avant tout de savoir que, pendant cinq ans, je pouvais réintégrer l'entreprise à tout moment si mon commerce périclitait, précise le jeune homme. La prise de risque est atténuée. Mais, à l'heure actuelle, revenir chez EDF serait un échec. Je préfère me donner les moyens de vivre de mon commerce.» Finalement, son dossier est accepté par l'entreprise publique, qui décide de lui octroyer, en plus du chéquier-conseil, une aide de 10 000 euros au titre de la création d'entreprise puis 3 000 euros par an pendant cinq ans. De quoi bien démarrer son activité et se constituer une trésorerie.

L'affaire entendue, Damien Knittel signe alors une convention avec son employeur. Seule réelle contrainte: chaque année, deux mois avant la date anniversaire de cette signature, il doit envoyer une lettre recommandée certifiant sur l'honneur qu'il poursuit son activité. «EDF pourrait m'en demander plus, c'est prévu dans la convention, comme la consultation des bilans de ma société, mais pour l'instant, cela n'a pas été le cas», souligne l'essaimé.

Salarié d'EDF, Damien Knittel a reçu une dotation financière importante de son employeur pour créer son épicerie fine.

Salarié d'EDF, Damien Knittel a reçu une dotation financière importante de son employeur pour créer son épicerie fine.

Repères

- Raison sociale
SARL Sézanne
- Activité
Epicerie fine
- Ville
Colmar (Haut-Rhin)
- Année de création
2005
- Dirigeant
Damien Knittel, 32 ans
- Effectif
2 personnes
- CA 2007
NC

Essaimage: mode d'emploi

Souvent l'apanage des grands groupes, l'essaimage désigne le soutien apporté par une entreprise à ses salariés pour la création ou la reprise d'une entreprise. Il peut s'agir d'accompagnement, de formation, d'appui logistique ou financier, etc. L'essaimé prend alors un congé non rémunéré pour création d'entreprise - à condition de justifier d'au moins 3 ans d'ancienneté - et a l'assurance d'être réintégré en cas d'échec ou d'abandon. Des associations, à l'image d'Essaime, fédèrent les créateurs et repreneurs d'entreprise par essaimage.
Rens.: www.essaime.fr

 
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CARINE GUICHETEAU

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