Haro sur la contrefaçon!
Le chiffre peut donner le vertige. Six milliards d'euros.
Voici ce que coûte la contrefaçon aux entreprises françaises, selon le dernier rapport de l'Union des fabricants, publié en avril. Ne sont pas prises en compte, car difficilement quantifiables, les pertes indirectes subies par le commerce de détails, victime du phénomène par effet de dominos. Derrière ce chiffre abyssal se cache pourtant une industrie du faux parfaitement organisée, localisée principalement en Chine, d'où les produits sont écoulés un peu partout dans le monde via des sites de vente physiques parfois avec pignons sur rue ou, pire, sur Internet. La France n'est pas épargnée. Ainsi, en décembre dernier, le tribunal de grande instance de Bayonne a condamné un revendeur informatique, qui liquidait des logiciels contrefaits, à verser à Microsoft plus de 34 000 euros en réparation du préjudice.
Pour lutter contre la contrefaçon, les PME françaises investissent lourdement. Pourtant, rien ne change. Une des solutions serait d'interdire la production à la source. Voici des années que la Chine promet d'intensifier ses mesures de contrôle. Sans grand succès. En attendant, LVMH a fait ses malles pour exposer, avec d'autres partenaires français, le savoir-faire hexagonal à l'Exposition universelle de Shanghai...
Céline Jacquot, Rédactrice en chef adjointe