Groupon, un ami qui vous veut du bien
Près de 800 millions de dollars. C'est la somme que souhaite lever Groupon lors de son introduction en Bourse. Son business? Proposer aux internautes des coupons pour acheter des services et produits à prix cassés dans des commerces locaux. Chez vous, donc. Sur le papier, ce service a tout d'une aubaine. Une façon simple d'augmenter le trafic dans son point de vente, notamment pendant les périodes de creux. Le coût de l'opération reste maîtrisé, car vous décidez du montant des remises accordées. Sauf que de nombreux commerçants indépendants montrent les crocs: il n'est pas rare que les utilisateurs de ces coupons soient déjà des clients réguliers. Les autres sont des chasseurs de bonnes affaires très difficiles à fidéliser. Ce qui semble être une stratégie efficace pour attirer de nouveaux prospects se révèle, souvent, une opération peu rentable. Sans compter certains couacs. Des commerçants ont été victimes de leur succès, en vendant sur le site un nombre de coupons plus important que prévu. Submergés, ils ont dû faire face aux attentes de leurs clients, rognant sur leurs marges. Ces critiques semblent avoir été entendues par Groupon, qui va fixer une limite haute aux nombres de coupons vendus sur son site. Ses commerciaux accompagneront aussi les commerçants lors de la mise en ligne de leurs offres. Des ajustements nécessaires.
JULIEN VAN DER FEER Rédacteur en chef adjoint