Elle soigne le style des patients hospitalisés

Nathalie Galesne obtient deux subventions de 5 000 Euros chacune pour développer son nouveau commerce de conception et de vente de vêtements spécialisés.

Lancée depuis un mois, la collection Styl Médical compte déjà une ligne de jour ainsi que plusieurs modèles de nuit, destinés aux personnes hospitalisées ou en maison de retraite. L'idée a germé il y a presque trois ans dans l'esprit de Nathalie Galesne. Cette gérante d'un magasin de retouches, situé dans le Nord, est alors en arrêt maladie, victime de troubles musculo-squelettiques à la main, au poignet et à l'épaule, qui la contraignent à plusieurs opérations. Elle constate que ses vêtements ne conviennent pas aux soins quotidiens nécessaires, excepté un pull, fendu à l'epaule. La couturière commence ainsi à dessiner, de la main gauche, d autres vêtements sur le même modèle: les premières esquisses de Styl médical. Pour créer sa collection «l'observation suffit», assure-t-elle. Résultat? Des formes amples et des ouvertures faciles, avec des scratchs et des fermetures éclair. Pour la matière, son choix se porte sur le «bambou BO», une maille bouclette à base de bambou biodégradable qui présente une capacité d'absorption et de respiration hors normes. En ce qui concerne les couleurs, la couturière évite sciemment le blanc, préférant le rose et l'écru pour les femmes, le vert, le bleu et le marron pour les hommes.

Nouvelle activité mais même boutique et même équipe

Passionnée par son projet, Nathalie Galesne s'y consacre aujourd'hui exclusivement. En effet, du fait de son invalidité partielle, elle ne peut reprendre son activité de retouche à un rythme suffisamment élevé.

Elle garde néanmoins sa boutique et son employée, dédiée à la réalisation d une partie des modèles. Elle change alors le nom de sa société puis entreprend d'adapter sa boutique. Coût de ce changement de cap? 20 000 Euros. Orientée par la Boutique de gestion espace de Tourcoing, réseau de professionnels aidant les créateurs d'entreprise, elle obtient deux subventions de 5 000 Euros: l'une de l'association Seconde Chance, spécialisée dans le changement d'activité, et l'autre de l'Agefiph, association chargée de gérer le fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées. Elle investit 6 000 Euros de sa poche et compte sur un prêt bancaire supplémentaire pour financer une machine permettant de dupliquer un patron pour une série de modèles. Pour se faire connaître de sa nouvelle clientèle, elle prospecte les hôpitaux, les maisons de retraite, les kinésithérapeutes et les particuliers. Malgré la présence d'un concurrent national, son optimisme est intact. «Que le meilleur gagne!», conclut-elle.