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Elle ouvre un second local pour sauver son activité

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Frappée de plein fouet par la concurrence, Ange Sevestre décide d'acquérir une seconde boutique de pâtisserie-traiteur pour développer son activité.

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L'entreprise aujourd'hui

Depuis deux ans, Ange Sevestre respire enfin. Son commerce de pâtisserie, chocolaterie, traiteur est en plein développement et elle espère même rapidement dupliquer son concept à Paris. Elle vient de faire un emprunt de 90000 euros pour rénover une partie de son magasin, créer un nouveau laboratoire et investir dans du matériel de qualité. Son entreprise emploie aujourd'hui 18 salariés et en accueillera deux autres, un chocolatier et un coordinateur de labora toire, à la fin de l'année. «Le cahier de commandes est toujours plein», se réjouit-elle.

Sa crise

Quand, en mars 2000, Ange Sevestre ouvre Douceurs d'Ange, son commerce de pâtisserie et de dépôt de pain à Limeil-Brévannes (Val- de-Marne), elle ne se doute pas qu'un Franprix va s'installer à 20 mètres de sa boutique quelques mois plus tard. «Fin 2001, mon commerce a commencé à sérieusement s'essouffler. Franprix vendait du pain industriel, des croissants en sachet, des bonbons, des gâteaux et cette concurrence a rapidement mis ma pâtisserie en danger». Le chiffre d'affaires baisse de 20% dans un premier temps, pour chuter rapidement de 30%. La dirigeante se paye à peine, la situation devient critique: «Le local était petit, mal placé et nous ne pouvions plus compter que sur l'activité de pâtisserie», se souvient-elle.

Son rebond

Passionnée par son métier, Ange Sevestre décide alors de se diversifier en développant une activité de traiteur. Pour se faire connaître sur ce nouveau créneau, elle participe à de nombreux salons grand public. «Nous avons réalisé de très beaux stands pour promouvoir nos pâtisseries et notre activité traiteur. Nous expliquions nos créations et essayions défaire passer notre amour du métier». La commerçante communique parallèlement avec ses clients pour les fidéliser et faire marcher le bouche à oreille. Peu à peu, en multipliant les contacts, le chiffre d'affaires remonte. Et quelques mois plus tard, en 2002, quand elle repère une entreprise en difficulté, elle se dit qu'elle pourrait lui servir à développer son activité traiteur. Mais, contrainte de renouveler ses machines, elle manque de trésorerie. Elle se présente alors devant son banquier qui lui accorde un prêt de 450000 euros. «Mon projet était très bien étayé. Ce local de 120 m2 sur deux étages, situé dans une rue commerçante de Créteil Village, dans le Val-de-Marne, me permettait d'accroître mon activité. Je me suis transformée en financière pour présenter un dossier plus que solide», relate-t-elle. Le second Douceurs d'Ange voit le jour. Représentant 45% du chiffre d'affaires, la partie traiteur séduit les particuliers, mais aussi les professionnels, qui représentent 30% de la clientèle. L'activité se développe rapidement, à tel point que, fin 2003, Ange Sevestre ne peut plus mener les deux activités de front. Elle décide de se consacrer à la deuxième boutique, plus rentable, et vend son premier commerce. Aujourd'hui, Douceurs d'Ange est une entreprise prospère qui a permis de créer dix emplois en trois ans. «Les difficultés m'ont rendu plus forte», estime avec le recul la commerçante.

Repères

- RAISON SOCIALE
Douceurs d'Ange
- ACTIVITE
Pâtisserie, chocolaterie, glacier, traiteur
- VILLE
Créteil Village (Val-de-Marne)
- ANNEE DE CREATION
2000
- DIRIGEANT
Ange Sevestre, 36 ans
- EFFECTIF
18 salariés
- CA 2006
1 million d'euros

 
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Mélanie Kessous

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