Elle devient l'employeur de son ex-patronne
Coiffeuse depuis 20 ans, Virginie Escourrou a repris, en janvier 2007 le salon où elle exerçait. Elle poursuit le développement de l'activité grâce à des formations dispensées par la chambre des métiers du Tarn. Et parmi ses employés, elle compte son ancienne patronne!
Je m'abonneA Gaillac, dans la jolie cité médiévale des bords du Tarn, Virginie Escourrou, coiffeuse depuis une vingtaine d années, a réuni ses employées pour faire le bilan de la dernière formation vente suivie à la chambre des métiers (CMA). Et, parmi elles, son ancienne patronne...
En effet, début 2006, Françoise Gomez annonce à ses salariés son souhait de passer la main et de quitter le salon: «Je lui ai donc fait part de mon envie de reprendre l'affaire où j'ai effectué toute ma carrière, raconte Virginie Escourrou. J'ai demandé à notre centre de gestion un bilan prévisionnel de gestion et nous avons progressivement lancé les démarches administratives pour pouvoir démarrer en janvier 2007.» Le secret de cette transmission réussie? «Nous nous entendons très bien, tout simplement!» A tel point que les rôles sont inversés: «Françoise Gomez est devenue mon employée et vient travailler les vendredi et samedi. Nous avons auparavant vérifié que cette poursuite d'activité était compatible en cumul de sa re traite.» Surtout, l'ex-salariée bénéficie toujours des conseils avisés de son ancienne responsable, qui con naît les habitudes de la clientèle, ce qui permet de la rassurer et de la fidéliser.
Repères
> Raison sociale Epi'Tête
> Activité Coiffure mixte
> Ville Gaillac (Tarn)
> Année de reprise 2007
> Dirigeante Virginie Escourrou, 44 ans
> Effectif 2 employées à mi-temps et une apprentie
> CA 2008 NC
Le pari de la formation
La nouvelle patronne s'attèle à dépoussiérer la gestion du salon: «Bien sûr, l'affaire était viable, mais de mauvaises habitudes s'étaient installées. Par exemple, j'ai renégocié les contrats de nos fournisseurs, en limitant leur nombre à deux, j'ai pu ainsi obtenir des prix sur des volumes plus importants.» Ensuite, Virginie Escourrou choisit de développer la vente de produits: «Ce n'était pas notre point fort. La chambre des métiers m'a proposé des évaluations des compétences et des sessions de formation, je n'ai pas hésité.» La CM A lui transmet des questionnaires dévaluation à remplir, puis livre ses conclusions sur les points forts et à améliorer de chacune de ses salariées, avec un calendrier semestriel de formation. Résultat, toute l'équipe en a suivi une dizaine sur l'année. Au programme, la vente mais aussi l'amélioration technique de coupe de coloration: «Cela me permet de mettre à jour mes connaissances et de proposer de nouvelles idées à nos clientes, confie Virginie Escourrou. Grâce à des aides à la formation, un stage de deux jours, m'a coûté 140 Euros au lieu de 400.» Enfin, de nouvelles évolutions se profilent comme l'informatisation du salon.