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Do you speak français?

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Marketing, merchandising, outsourcing, management. . . Les exemples d'invasion de l'anglais dans le langage entrepreneurial et commercial sont légion. Et choquent peu, voire pas du tout. Les partisans de l'anglicisation se justifient par une utilisation pratique. Mais ses détracteurs dénoncent une paresse, pire, une soumission.

Pourtant, des irréductibles résistent encore et toujours à l'envahisseur. Créé à l'initiative des organisations syndicales CFTC et CGT, le «Collectif pour le droit opposable de travailler en français» a décidé de remettre de l'ordre dans l'usage inapproprié d'anglicismes. Un droit opposable au logement paraît naturel, mais au français... notre maison brûlerait-elle sans qu'on s'en aperçoive? Pour ce mouvement, les attaques contre l'usage de la langue française dans les entreprises seraient révélatrices d'une discrimination linguistique et de menaces sur l'emploi. Pas moins. Au-delà de l'usage d'anglicismes plus ou moins ponctuels, c'est la suprématie de notre langue maternelle qui serait ainsi remise en question, créant un fossé entre ceux qui comprennent et utilisent l'anglais comme un outil de travail, et les autres.

Parallèlement, on reproche souvent aux Français, et a fortiori aux commerçants, de ne pas faire d'efforts pour utiliser l'anglais dans leurs points de vente, quand notre pays, première destination touristique mondiale, accueille chaque année des millions d'étrangers utilisateurs de la langue commerciale universelle. . . Est-ce incompatible? Peut-on à la fois privilégier la langue de Molière dans un usage courant et utiliser celle de Shakespeare lorsqu'il est question d'enjeux économiques? Dans ce débat, la démarche première n'est-elle pas déjà d'avoir un avis?

«Peut-on à la fois privilégier le français dans un usage courant et utiliser l'anglais lorsqu'il est question d'enjeux économiques?»

 
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Nelly Lambert

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