De nouveaux métiers ouverts aux étrangers
La France avait besoin de bras. Elle a désormais également besoin de cerveaux. Les entreprises étant confrontées à des pénuries de main-d'oeuvre dans de nombreux secteurs d'activité, le gouvernement a décidé, le 30 avril dernier, d'étendre la liste des métiers ouverts aux travailleurs des pays dernièrement entrés dans l'Union européenne, à une trentaine de nouvelles fonctions. Les postes concernés nécessitent un plus haut niveau de qualification, à l'image des chefs de cuisine. La première liste, toujours valide, de 62 métiers, établie en 2006, s'appliquait en effet plutôt aux employés, tels que les serveurs ou les employés d'étage. Mais cet appel d'air est loin de suffire à pourvoir tous les postes en mal de recrues: plus de 12 000 étrangers ont ainsi obtenu de pouvoir travailler en France en 2006. Ils provenaient pour la plupart de Pologne, de Slovaquie, de Hongrie, de Lituanie et de République Tchèque. Le secteur de l'hôtellerie-restauration ne représente que 5% des autorisations de travail délivrées par le ministère de l'Intérieur.